La grande rue Chère est l’une des plus anciennes voies de communication de la commune. Tout comme la petite rue Chère, elle a le rôle essentiel de permettre la jonction entre la place de Pont-Croix et le port. Fonctionnant de paire avec sa voisine, il est d’usage d’affirmer que l’on « escalade » la grande rue Chère et qu’on « dévale » la petite rue Chère.
Bien que plusieurs d’entre elles aient été remaniées au 20e siècle, les maisons recensées des deux côtés de la rue portent des dates ou des éléments architecturaux renvoyant aux 17e, 18e et 19e siècles (dates portées de 1716 au n°3, 1761 sur le moulin au n°21 et 1817 au n°22).
Selon les conclusions de l’enquête de 1984, sur les 23 maisons signalées en 1790 et 1836, 9 subsistent aujourd’hui (3 côté est et 6 côté ouest). Dans celles-ci habitaient des marchands et des artisans. Un « état des propriétés foncières qui sont dans l’étendue et sous le ressort de la municipalité de Pont-Croix » dressé en 1790 indique en effet qu’à cette époque y vivaient, entre autres, deux boulangers, un cordonnier, un boucher, un tanneur, un taillandier, deux marchands et un serrurier.
Très représentée dans les cartes postales du début du 20e siècle, la grande rue Chère a également inspiré les écrivains et cinéastes au cours des décennies passées.
Chargée d'études à l'Inventaire