• inventaire topographique
  • inventaire topographique, Audierne
Rues Laënnec et Louis Pasteur, anciennement Grand'rue (Audierne)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cap Sizun - Pont-Croix
  • Commune Audierne
  • Adresse rue Laennec , rue Louis Pasteur
  • Cadastre
  • Dénominations
    rue
  • Appellations
    dite Grand Rue
  • Parties constituantes non étudiées
    maison

Les rues Pasteur et Laënnec, autrefois Grand’rue, constituaient dès le 17e siècle avec la rue du château (actuelle rue Ernest Renan), la rue Costé-Cléden (actuelle rue Guezno) et la rue Double (actuelle rue Danton), le noyau des voies urbains d’Audierne. A l’instar de la rue Costé-Cléden et contrairement aux deux autres, la Grand’rue n’était construite à l’origine que d’un côté de la chaussée – le côté ouest – au pied de la colline dite « de Keridreuff ». La partie nord (actuelle rue Laënnec) est cependant construite des deux côtés dès le 17e siècle (date portée sur une maison d’armateur de l’est de la rue : 1668). C’est cette disposition que l’on peut observer sur le cadastre de 1837.

C’est donc logiquement que l’on observe les dates et les éléments architecturaux les plus anciens du côté ouest de la rue : portes en anse de panier soigneusement moulurées et dates renvoyant aux 17e et 18e siècles.

Le côté est de la rue s’est construit dans le courant de la seconde moitié du 19e siècle, conséquence directe de l’augmentation de la population d’Audierne due à l’industrie sardinière en plein essor à cette époque.

Voici comment le docteur Hébert, médecin à Audierne, décrit la Grand’rue en 1885, un an après qu’une épidémie de choléra toucha gravement la ville d’Audierne :

« Derrière le quai de la mairie et parallèlement à lui, sur une longueur de 300 mètres environ, se trouve la Grand’rue, quartier à peu près exclusivement habité par les marins pêcheurs et leurs familles. Cette rue droite, bien percée, relativement large et complètement pavée, est bordée de deux rangées de maisons.Les habitations de cette rue qui se trouvent adossées aux constructions du quai sont pour la plupart de création récente et constituent des logements beaucoup plus salubres. […] Les constructions de l’autre côté de la Grand’rue sont, au contraire, adossés à une colline appelée Keridreuff. […] En certains points, les maisons basses et noires paraissent bâties dans une véritable excavation creusée au pied de la colline. »

Le recensement de 2020 montre que malgré quelques maisons 17e ou 18e dont les caractères architecturaux sont encore visibles aujourd’hui (5, 7, 11, 53, 57 rue Pasteur et 3, 10 rue Laënnec), la plupart des habitations du côté ouest de la rue ont été fortement remaniées aux 19e et 20e siècles à l’image de la maison sise au 4 rue Laënnec. Cette dernière présente une façade antérieure de la fin du 19e ou du début 20e siècle et une porte en anse de panier plus ancienne sur son pignon donnant sur la venelle.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Dates
    • 1603, porte la date
    • 1668, porte la date
    • 1735, porte la date

L’ancienne Grand’rue, formée aujourd’hui des rues Pasteur et Laënnec, est établie parallèlement au quai Jean Jaurès sur une longueur d’environ 300 mètres. Toute droite, elle présente des habitations, immeubles et commerces de chaque côté d’une chaussée dépourvue de trottoir. Les habitations du côté ouest de la rue sont adossées à la colline de Keridreuff, haute de 25 mètres. Elles présentent des cours intérieures dont certaines semblent avoir été creusées au pied de la colline. Plusieurs venelles situées à différents endroits de la rue permettent d’ailleurs de monter cette colline pour atteindre le village de Keridreuff, composé essentiellement de maisons dites « de pêcheur ». D’autres chemins, plus larges, traversent le côté est de la rue pour atteindre les quais sans faire trop de détour.

Les maisons observées dans les rues Pasteur et Laënnec, mitoyennes pour la plupart d’entre elles, présentent des élévations et façades antérieures différentes, témoins des différentes époques de construction et de remaniements. Elles sont le plus souvent enduites, mais certaines des maisons les plus anciennes (n°11 et n°53 de la rue Pasteur et n°3 et n°10 de la rue Laënnec) présentent un appareillage en pierres de taille. Notons également la présence de l’une des deux seules maisons à pan de bois de la commune située au n°2 de la rue, même si celle-ci a été fortement remaniée.

La maison sise au 57 de la rue Pasteur est l’une des rares à avoir pu être visitée. Cette maison de plan en équerre présente trois niveaux d’élévation desservis par une tour d’escalier postérieure. De nombreuses cheminées y ont été observées, certaines d’entre elles sont soigneusement moulurées à l’image de celle située sur le pignon nord-ouest du premier étage.

  • Murs
    • granulite pierre de taille
    • granulite moellon enduit
    • granulite moellon
    • torchis pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Paul Cornec, Audierne 1885-1886, un port breton à l'épreuve du choléra. Éditions du Cap-Sizun, Audierne, 2017.

    Collection particulière
  • Jean Savina, Le conventionnel Guezno du Finistère (1763-1839), édition augmentée, Introduction et annexes de Paul Cornec, Ed du Cap-Sizun, 2013

    Collection particulière

Documents figurés

  • Cadastre de la commune d'Audierne, 1837 : Section B 2 de la ville, Série 3 P 6/1

    Archives départementales du Finistère : 3 P 6/1/5

Annexes

  • Enquêtes de 1977-1978, 1980-1984
Date(s) d'enquête : 1983; Date(s) de rédaction : 1984, 2020