Placée sous le vocable de sainte Espérance sur le cadastre de 1837, la chapelle est plus souvent mentionnée par son nom breton Sant-Spé(z) ou Sanspé (nom qu’elle partage avec le village voisin).
« Cette dénomination suppose l’existence d’un saint Spé qui a été assimilé à tort au latin spes, d’où la traduction cléricale de Sainte-Espérance, alors que le breton n’emploie pas ici la forme féminine santez pour désigner la patronne. » (Tanguy Daniel, Fondation pour la sauvegarde de l’Art Français).
Probablement bâtie au 17e siècle au vu du type d’arcades présent sur les deux portes, l’édifice arbore la date unique de 1820 à la base de son clocher, côté ouest. C’est à ce moment, selon Peyron et Abgrall, que la fabrique racheta la chapelle qui fut précédemment vendue comme bien national. Cette date, ainsi que les deux noms qui lui sont associés – LE BRAS MAIRE et (?) PERROT - pourrait également signaler l’agrandissement de l’édifice visible par la différence d’appareillage entre le chœur (pierre de taille) le reste de la chapelle (moellon).
Lors de la précédente enquête d’inventaire, la chapelle se situait sur un terrain privé. On voit d’ailleurs sur les photographies de 1984 une tonne à eau ainsi que quelques vaches pâturant aux abords de l’édifice.
Aujourd’hui propriété de la commune, on notera une seconde restauration qui eut lieu au début du 21e siècle (2003 et 2004) : Elle s’est attelée au renforcement global de la maçonnerie, la pose d’une nouvelle charpente, d’une nouvelle toiture, de deux nouvelles vitreries et deux nouvelles portes.
Un peu plus tôt (en 1998) une fontaine moderne a été bâtie dans l’enclos de la chapelle à la place d’un ancien ensemble lavoir-fontaine.
Notons également que la stèle christianisée visible en 2019 a été rapatriée à son emplacement d’origine, aux abords de l’édifice, après un séjour de quelques décennies dans le jardin d’une maison située à Audierne, près du môle du Raoulic.
Chargée d'études à l'Inventaire