• inventaire topographique
  • inventaire topographique, Audierne
Manoir du Menez Bras, Grand Menez (Esquibien fusionnée en Audierne en 2016)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cap Sizun - Pont-Croix
  • Commune Audierne
  • Lieu-dit Esquibien, Menez Bras
  • Cadastre 2018 YV 23
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Esquibien
  • Dénominations
    manoir
  • Appellations
    dit Manoir du Menez Bras
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, jardin, chapelle, puits, remise, logement, étable, colombier

La partie la plus ancienne du Menez Bras (le côté est du logis) date probablement du début du 16e siècle. A cette époque, le manoir devait être construit sur un plan en « U » avec cour fermée et pavée, à l’instar du manoir de Lezurec, en Primelin, qui appartenait à la même famille de seigneurs : les Du Menez. La porte monumentale observée dans l’entrée fait penser que la salle principale se trouvait alors à droite de l’escalier. La découverte en 1961, lors de travaux, des fondations d’une cheminée au niveau du mur est du jardin conforte cette hypothèse. La disparition de cette salle est antérieure à 1837 car elle ne figure pas sur le cadastre napoléonien.

La chapelle dédiée à l’origine à saint Julien a été bâtie plus tard, au 17e siècle, avec quelques réemplois (porte ouest et 1ere fenêtre nord). Selon un témoignage oral, aucune messe n’y a été célébrée ces dernières décennies, mais les habitants des villages alentour venaient y prier et chanter des cantiques à l’occasion du mois de Marie.

Vendu comme bien national en 1794, le manoir passera entre plusieurs mains et subira une série de remaniements. On notera pour commencer la disparition de plusieurs bâtiments dont le colombier et le moulin à vent (Meil ar Menez), rasé en 1885, qui se situait à environ 300 mètres au sud-ouest du domaine.

Le 19e siècle a vu également la reprise du côté ouest du logis, la reconstruction ou remaniement total des dépendances formant clôture à l’ouest de la cour ainsi que la construction de la partie est du logis en appentis (date portée : 1838).

Lorsque la famille des actuels propriétaires des lieux arrivèrent en 1961, le portail qui aujourd’hui se trouve au nord-est de la cour, dans l’alignement du logis, était à sa place d’origine, dans le mur sud. Les autres modifications importantes de cette fin de 20e siècle consistent en la création d’un bâtiment en appentis sur la façade postérieure du logis et l’aménagement des dépendances en gites dédiés à la location saisonnière.

Notons que les nombreux ormes centenaires qui parsemaient le domaine ont été abattus dans les années 1990 lors de l’épidémie de graphiose qui touchait la région à cette époque. Ceux-ci ont servi à remplacer les poutres de trois pièces et à divers autres aménagements dont la porte qui menait autrefois à la salle principale du manoir.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Dates
    • 1838, porte la date

Situé à un kilomètre environ au nord-est du bourg d’Esquibien, le manoir du Menez Bras trône au cœur d’une vaste propriété boisée et verdoyante. Les bâtiments et la cour pavée se trouvent au bout d’une longue allée bordée de vieux châtaigniers.

Le logis est en pierre de taille et présente une élévation à trois travées dans sa partie ouest, la plus récente. La partie est, quant à elle, est composée d’une porte en anse de panier soigneusement moulurée accompagnée d’un oculus et surmontée d’une fenêtre à encadrement mouluré et assise saillante. L’appentis accolé à l’est, rajouté en 1838, est en moellons enduits. On observe au pied du logis une niche pour le chien en pierres de taille avec une série de marches sur le côté est. (Ces marches permettaient à la niche de servir de marchepied pour faciliter la monte des chevaux).

Un puits circulaire non couvert avec rebords moulurés trône à quelques mètres au sud-est des bâtiments. Il est entouré d’un dallage particulier composé de galets de mer disposés sur chant, comme dans les écuries du Cap-Sizun. Sur son côté ouest, on peut remarquer un dispositif contenant deux anneaux en pierre qui permettait d’y attacher des animaux. L’un d’eux est brisé.

L’alignement des dépendances à l’ouest de la cour est en moellons non enduits et ne présente pas de décor particulier.

Le reste du domaine est constitué, au nord, d’un ancien verger dans lequel se trouve aujourd’hui un bel ensemble lavoir fontaine récemment restauré et à l’est de deux jardins enclos de hauts murs. C’est dans l’angle sud-est de ce mur que se trouve la chapelle du manoir. Cette dernière est un petit édifice en pierres de taille avec chevet polygonal et clocheton surmonté d’une croix en granite.

  • Murs
    • granulite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
    • noue
    • croupe
    • ruellée
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour
  • Typologies
    manoir à cour fermée, tour d'escalier postérieure, logis à 1 pièce par étage
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Périodiques

  • Sylvie Le Bour, Le manoir de Menez Bras en Esquibien, in Manoirs et vieilles demeures en Cornouaille, n°6, 2013.

    Collection particulière

Annexes

  • Enquêtes de 1977-1978, 1980-1984
Date(s) d'enquête : 1977; Date(s) de rédaction : 1984, 2019
Articulation des dossiers