• inventaire topographique
  • inventaire topographique, Plogoff
Fournil, Pendreff (Plogoff)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cap Sizun - Pont-Croix
  • Commune Plogoff
  • Lieu-dit Pendreff
  • Cadastre 2018 BW 116

Le four à pain de Pendreff a vraisemblablement été bâti à la fin du 19e siècle comme l’indique la date de 1883 gravée maladroitement sur l’une des pierres d’encadrement de sa porte. C’est donc logiquement qu’il n’apparait pas sur le cadastre de 1836.

Signalé en mauvais état par les enquêteurs de l’Inventaire Général en 1977, le four se porte mieux en 2019. Une restauration a en effet été entreprise à l’initiative des habitants de Pendreff au début des années 2010 (renforcement de la maçonnerie, joints et reconstruction de la cheminée). Le four a alors servi quelques années à cuire du riz au lait puis a cessé une fois de plus son activité.

Ses abords sont cependant entretenus, ce qui empêche le bâtiment de tomber dans l’oubli.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1883, porte la date

Situé à l’entrée est du village de Pendreff, près de la route de Kerhuret, ce four à pain borde un petit chemin d’exploitation oublié, totalement envahi par la végétation, menant vers le nord.

Réalisé en moellons de granite de tailles diverses et sans chainage d’angle en pierres de taille, il ne présente que deux ouvertures : une porte sur la façade est et une petite fenêtre sur le pignon sud. Le pignon nord reçoit le cul-de-four et la façade ouest est aveugle.

Contrairement aux maisons à four qui occupent la plupart des cours des fermes du Cap-Sizun, celui-ci se trouve à l’écart des habitations et son toit sans charpente consiste en de gros blocs de granite reposant directement sur la maçonnerie de ses murs. Ces dalles, ainsi que le cul-de-four, sont recouvertes de mottes de terre sur lesquelles s’est installée une couverture végétale irrégulière. Cet aménagement donne au toit du four une forme bombée.

En 1980, dans le tome 2 de son « Tiez, le paysan breton et sa maison », Jean-François Simon explique que « ce style de couvrement caractérise de petits bâtiments comme les puits, les soues ou les maisons à four, ou encore des annexes de construction comme certaines avancées en position d’appentis. […] Ce type de construction ne s’observe actuellement que dans le Cap-Sizun et peut s’expliquer par la volonté de mettre la bâtisse à l’abri des risques d’incendie. » Le recensement réalisé en 2018 et 2019 dans l’ouest du Cap-Sizun a en effet révélé certain de ces petits bâtiments, mais leur nombre est assez restreint.

L’intérieur du fournil montre un sol en terre battue, un plafond bas et plusieurs niches et placards muraux. La bouche du four se trouve contre le pignon nord et est encore partiellement obstruée. A gauche de celle-ci se trouve une étagère sous laquelle a été aménagé l’évier pour récupérer la cendre.

Bien que rarement rencontré, ce type de four à pain au toit en pierre et éloigné des habitations a également été observé dans la commune aux villages de Kerherneau, Lescoff et Penneac’h, mais également à Cléden-Cap-Sizun et Primelin. D’après les témoignages recueillis dans les villages, il est entendu que ces fours étaient communs à toutes les familles du hameau, bien qu’aujourd’hui présents sur des parcelles privées.

  • Murs
    • granulite moellon
  • Toits
    granite en couverture, végétal en couverture
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • cul-de-four
  • Couvertures
    • toit bombé
  • Mesures
    • h : 300 cm
    • l : 700 cm
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Annexes

  • Enquêtes de 1977-1978, 1980-1984
Date(s) d'enquête : 1977; Date(s) de rédaction : 1984, 2019
Dossiers de synthèse