Ancienne trêve de Primelin dont dépendait au début du 17e siècle quatre manoirs et quinze villages, Saint-Tugen a toujours été un écart important : En 1837, une petite trentaine de foyers y étaient établis contre une dizaine dans le bourg.
Malgré l’accroissement du bâti au courant du 20e siècle en raison, entre autres, au développement du tourisme lié à la proximité d’une grande plage, l’étude du cadastre ancien montre que le village de Saint-Tugen a peu évolué ces deux derniers siècles et a su préserver ses chemins, pour la plupart très étroits, ainsi que l’implantation de ses habitations.
Si l’on met de côté la chapelle et la fontaine, toutes deux du 16e siècle, les dates relevées sur les bâtiments, bien que peu nombreuses, renvoient à une large période allant du début du 17e siècle (1635 sur une poutre dans la maison de prêtre dite « ti bras ») à la fin du 19e siècle (1883 sur une maison de pêcheur au nord du village).
La plupart des maisons du village ne sont plus habitées à l’année. Certaines sont à l’abandon, d’autres sont devenues résidences secondaires. Cela n’empêche pourtant pas Saint-Tugen de s’animer pendant la période estivale grâce à l’attrait que suscite sa chapelle et son pardon.
Chargée d'études à l'Inventaire