• inventaire topographique, Fougères-Sud
  • inventaire topographique, Fougères communauté
Maisons et fermes des 16e, 17e et 18e siècles sur la commune de Romagné
  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Pays de Fougères, Fougères sud
  • Adresse
    • Commune : Romagné
  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle

La commune de Romagné est riche en maisons et fermes de l'époque moderne. Sont présentés ci-dessous les bâtiments les plus intéressants. On y associe par commodité les logis de deux anciens manoirs ne faisant pas l'objet d'études individuelles ainsi que quelques constructions dont la datation est compliquée par le fort probable usage de pierres de remploi. Les maisons de la Tanceraie, du Val et de la Grignardière font l'objet d'études individuelles associées à cette présentation.

La Chapelle Saint-Etienne (16e, 17e et 18e siècles) : ancien manoir de plan allongé à étage carré surmonté d'un comble. L'intérêt de cette construction très transformée réside dans l'appareil régulier (granite) de la partie droite de sa façade et dans la porte en anse de panier (ornée d'une accolade) qui a été conservée. Les cheminées du rez-de-chaussée et de l'étage ont aujourd'hui disparu.

La Hardouinais (fin 16e - début 17e siècle) : maison de plan allongé à étage habitable surmonté d'un comble. Bien que remaniée en façade, la construction en granite a conservé au rez-de-chaussée une ouverture à grille rentrante dont le linteau est orné d'une accolade ainsi qu'une fenêtre à appui saillant qui signale la chambre de l'étage. Cette pièce étonnamment dépourvue de cheminée est équipée d'un lave-mains dont l'évacuation est assurée par un bloc de granite à rigole qui fait saillie sur le mur nord.

La Chasserie (fin 16e - début 17e siècle) : maison de plan allongé à pièces d'habitation superposées. Chaque pièce compte une importante cheminée en granite à piédroits chanfreinés. Signalée par sa fenêtre à appui saillant, la pièce à feu de l'étage est équipée de coussièges et d'un lave-mains. L'escalier en vis qui distribuait l'étage a disparu.

La Barberie (fin 16e - début 17e siècle, 18e siècle) : maison très remaniée de plan allongé, comptant un étage carré surmonté d'un comble. Elevée en moellons de granite et de grès, la façade Est a conservé deux belles ouvertures en pierre de taille : porte à piédroits moulurés et linteau orné d'une accolade et d'un cœur ; fenêtre à appui saillant mouluré aménagée au niveau de la pièce à feu de l'étage. Le coyau est très marqué.

Carcain (limite 17e - 18e siècles) : logis (ancien manoir) de plan allongé comptant rez-de-chaussée, étage habitable et comble. Aujourd'hui en ruine.

La Basse Dauphinais (1ere moitié du 18e siècle) : maison élancée de plan massé comptant rez-de-chaussée, étage habitable et comble. Les murs sont élevés en moellons de schiste alors que le granite taillé est réservé aux encadrements d'ouvertures, chaînages d'angles et au rampant du pignon ouest. La cheminée de l'étage a été détruite.

Le Chênay (18e siècle) : maison composée d'un rez-de-chaussée surmonté d'un étage habitable et d'un comble. Les murs sont élevés en moellons de grès et schiste, le granite taillé étant réservé aux encadrements d'ouvertures, chaînages d'angles ainsi qu'à la main-courante de l'escalier extérieur qui donne accès à l'étage. Le rez-de-chaussée servait probablement d'étable.

La Chantelleraie (18e siècle) : petite ferme de plan allongé caractérisée par ses rares ouvertures à linteaux de bois et la forte pente de son toit. Une pierre de remploi datée 1681 est intégrée à l'encadrement de la fenêtre.

La Pitoisière : maison de plan allongé comptant un rez-de-chaussée surmonté d'un comble à surcroît. La façade a conservé une très belle porte en anse de panier ainsi qu'une fenêtre à grille rentrante ornée d'un cavet (16e siècle). Une importante cheminée à piédroits chanfreinés et corbeaux moulurés est encore en place dans la salle. La construction a fait l'objet de profonds remaniements qui rendent très délicate sa datation. Il n'est pas exclu que les éléments sculptés évoqués aient été remployés au 18e siècle comme le laisse penser la forte pente du toit.

Larchapt : maison de plan allongé dont l'ancien comble à surcroît est aujourd'hui détruit. La façade compte encore une porte en arc segmentaire à double rangée de claveaux et une fenêtre chanfreinée à grille rentrante. Il est possible que ces éléments datables du 16e siècle proviennent du manoir voisin de Larchapt et qu'ils aient été remployés au 19e siècle.

(Frédéric Déan)

  • Toits
    ardoise
  • Murs
    • granite
    • schiste
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 436
    • repérés 31
    • étudiés 5

Bibliographie

  • PAUTREL, Emile. Notions d'histoire et d'archéologie pour la région de Fougères, 1927.

  • BANÉAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine. Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1927.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic Editions, 2000. (Collection Le Patrimoine des communes de France).

Date(s) d'enquête : 1969; Date(s) de rédaction : 1979, 2014