• inventaire topographique, Fougères-Sud
  • inventaire topographique, Fougères communauté
Manoir, Le Bois Nouau (Saint-Sauveur-des-Landes)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Fougères - Fougères Sud
  • Commune Saint-Sauveur-des-Landes
  • Lieu-dit Le Bois Nouau
  • Cadastre 1960 C1 297
  • Précisions
  • Dénominations
    manoir
  • Parties constituantes non étudiées
    motte, chapelle, colombier, pressoir

L’existence du manoir est attestée dès le 15e siècle. Un aveu de 1560 en donne une description : la partie sud du manoir est alors appelée "Maison Neuve". En 1753 sont cités : maison, colombier, jardin, écuries, pressoir, chapelle. En 1973, une petite construction au sud du manoir est encore appelée "orangerie" par le fermier. Dans la cour demeure un élément du pressoir à pommes.

Boisnouault formait un ensemble manorial complet, très amputé actuellement. Le logis lui-même est remanié (19e siècle) ; l'élément le plus ancien est la fenêtre sud de la façade antérieure qui peut dater du 16e siècle.

Des transformations récentes ont eu lieu : la toiture est neuve, faisant disparaître les lucarnes visibles en 1968. Le remembrement a achevé de combler les douves, et a rasé la motte signalée par l'enquête de 1968.

Ce manoir est cité dans l'ouvrage de Paul Banéat : "à 1600m du bourg, sur le bord est de la route. Il conserve une motte connue sous le nom de Butte-à-Madame, une fuie et des restes de douves rectangulaires ; sa chapelle est sécularise. Il était aux de la Roche en 1412 et passa par alliance aux le Vayer seigneurs de la Renarzière. Les de Porcon seigneurs de la Renarzière le possédèrent ensuite. Il passa par alliance au 16e siècle aux Paisnel et par alliance aux de Vassé seigneurs de Foulletorte. Les du Guesclin seigneurs de la Roberie le possédaient en 1576 et le vendirent en 1600 aux Lorpheuvre ou le Febvre qui l'avaient encore en 1776. Les registres des Réformations citent comme appartenant aux Chausné en 1513".

Le logis semble dater du 18e siècle. Il a subi quelques remaniements ; en effet les parties constituantes citées en 1753 sont aujourd'hui détruites.

La motte et les douves furent supprimées en 1972. Sa chapelle est détruite mais son emplacement est marqué par une croix commémorative. Entre 1774 et 1781, la chapelle servait de cellier.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)

Le bâtiment actuel est situé en bordure de route, et est partiellement entouré de douves comblées. A vingt mètres au nord, se trouve la motte rasée en 1972 et au sud-ouest, on trouve quelques traces d'une tour et un four ruiné. L'ensemble est complété par un hangar à l'est, une croix au sud, marquant l'emplacement d'une chapelle dépendant du château et actuellement disparue.

Le manoir est orienté à l'ouest. Sa construction est en petit appareil irrégulier de granite. Les encadrements des ouvertures sont en grand appareil de granite. Le bâtiment de plan rectangulaire avec une aile en équerre sur la face postérieure, comportait un rez-de-chaussée, un étage et un comble. Un mur de refend transversal sépare l'intérieur. A l'ouest, la façade est irrégulièrement ordonnancée, comportant cinq travées d'ouvertures ; la fenêtre sud au premier niveau est moulurée et porte les traces d'une grille. A l'est, la façade est peu ajourée : on y trouve une petite fenêtre à linteau mouluré en accolade et une fenêtre à appui saillant et mouluré. L'aile en équerre est ajourée sur sa seule face sud, tandis que les façades latérales sont aveugles.

La toiture est à deux versants. Le versant nord est pénétré à moindre hauteur par la toiture à deux versants de l'aile en équerre.

Les parties nord et sud du logis sont indépendantes. La partie nord est la seule habitée, on y accède par une porte ouverte dans le mur-pignon nord. La partie sud comporte, au droit de la porte, un couloir entre les cloisons de torchis desservant les pièces latérales et l'escalier qui occupe la moitié de l'aile en équerre et dessert l'étage et le comble. Un escalier en bois, à deux volées droites avec repos, tournant à gauche permet de desservir l'étage.

Dans la pièce sud du rez-de-chaussée (mur sud), une seule cheminée est conservée : elle est affleurée en granite l. 2.3m / h. 1.6m. Ses piédroits sont appareillés au nu du mur, ses consoles sont cubiques et elle a un linteau monolithe à crossettes, ainsi qu'une hotte droite en petit appareil.

  • Murs
    • granite grand appareil
    • granite moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • BANEAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1929.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic éditions 2000, 2 tomes, (Le patrimoine des communes de France).

Date(s) d'enquête : 1969; Date(s) de rédaction : 1979, 2014