On retrouve dans cet écart, une typologie particulière. En effet, il s'agit de bâtiments modestes composés d'une seule pièce de vie et accolés à un autre bâtiment, et possédant un escalier extérieur, parallèle à la façade desservant la pièce de l'étage. La particularité de ces constructions est de posséder une pièce sans feu au rez-de-chaussée et une pièce à feu à l'étage. Ces maisons abritaient de petites fermes, compos,ées d'un cellier ou d'une étable au rez-de-chaussée et de la pièce de vie à l'étage. Lorsque le rez-de-chaussée abritait une étable, les habitants de l'étage profitaient de la chaleur générée par les animaux au rez-de-chaussée.
Il existe des maisons de ce type dans d'autres communes du pays de Fougères, par exemple à Saint-Christophe-de-Valains, Mézières-sur-Couesnon, Chauvigné, Bazouges-la-Pérouse où les escaliers extérieurs sont plutôt, contrairement à ceux de cet écart, perpendiculaires à la façade.
L'organisation de ces bâtiments témoigne de la vie domestique. Les maisons sont composées de deux, voire dans certains cas, de trois niveaux. On trouve au rez-de-chaussée un cellier ou une étable et un logis au premier étage parfois surmonté d'un grenier. Le rez-de-chaussée n'a pas de communication interne avec la pièce située au premier étage. Seul l'escalier extérieur, qui offre un aspect dynamique et monumental à la construction, permet d'accéder à l'habitation située à l'étage. Il favorise la séparation des fonctions. En effet, alors que l'étable et le logis communiquent dans la plupart des fermes modestes, la cohabitation entre les hommes et le bétail est ici supprimée.
Photographe à l'Inventaire