Chargée d'études à l'Inventaire
Chargée d'études Inventaire
- étude d'inventaire, Guémené-sur-Scorff
- inventaire topographique, Vallée du Scorff
-
Toscer CatherineToscer Catherine
Chargée d'études à l'Inventaire
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Guémené-sur-Scorff - Guémené-sur-Scorff
-
Commune
Lignol
-
Lieu-dit
Guergrom
-
Cadastre
1946
I1
82, 83, 85
-
Dénominationsmanoir
-
Parties constituantes non étudiéespuits, étable, four à pain
Le grand manoir de Guergrom ne présente plus que la moitié de son volume initial : la tradition prétend qu'il aurait été construit pour la famille de Guémené, ce qui pourrait expliquer tant ses dimensions inhabituelles que la qualité de son décor (cheminées, ouvertures). Cependant, il appartient à la famille Fraval depuis la fin du 15e siècle et c'est sans doute à Morice Fraval, de l'entourage des Guémené, qu'il faut en attribuer la construction.
Un aveu de 1681 décrit le grand logis : "ledit manoir de Guergrome consistant en un grand corps de logis baty à l'antiquité et couvert d'ardoise, divisé en quatre logements par cinq pignons et leurs longères, scavoir au millieu dudit manoir la salle de la cuisine séparée d'un pignon, au bout vers le couchant de la ditte salle chambre basse aussy séparée de pignon, au bout vers le levant de la ditte cuisine il y a pareillement maison où était autrefois le four pareillement séparé de laditte cuisine par pignon, au-dessus de tous il y a chambre haute, au-dessus d'icelles chambres galtas..."
Il ne reste aujourd'hui que trois des cinq pignons décrits en 1681, et deux pièces côté ouest : la salle, dont la porte d'entrée bouchée jouxte la porte médiane actuelle, et dont la porte de communication avec la cuisine, détruite, est également visible dans la salle basse, et la chambre basse ouest. Chacune d'elle est dotée d'une cheminée. D'après l'aveu, l'escalier d'origine était situé au milieu du logis et partait donc de la salle comme il est d'usage. Disparu, il été remplacé à la fin du 20e siècle par un escalier droit dans l’appentis nord. Ce dernier qui masquait l'élévation nord en totalité est détruit dans sa partie ouest, laissant voir des portes d'accès à un cellier (?) au rez-de-chaussée, des latrines (?) à l'étage, datant peut-être du 19e siècle ; le plan cadastral ancien montre un plan relativement différent d'aujourd'hui, ce que confirme la reprise de l'angle nord-est : entre le pan oblique et le mur nord du logis existait une petite saillie carrée (extrémité de l'escalier ?).
Les clichés de 1967 montre la porte d'accès à la salle en forte accolade surmontée d'un arc de décharge, porte bouchée et coupée en deux par la construction du nouveau logis est et remplacée par une porte rectangulaire en 1838 (date portée sur une poutre de la salle basse ouest). Les fenêtres de l'étage montrent la trace de traverses et sans doute meneaux disparus, ainsi que le support en ferronnerie d'une grille ; la trace d'une grille est visible dans l'encadrement de la porte ouest (ancienne fenêtre de la salle ouest)
Les dépendances en retour à l'ouest sont construites en un appareil régulier plus soigné que celui du corps principal : la partie nord des communs étant postérieure au cadastre de 1842, peut-être s'agit-il de matériaux en remploi de la partie est tombée en ruines.
Edifice 16e siècle, plusieurs fois remanié ; une porte datée 1839. (J-P Ducouret)
Le manoir de Guergrom dépendait d'après Louis Galles de la seigneurie de Locmaria-Longueville qui fut annexée par les seigneurs de Guémené à une date inconnue.
Il vient ensuite aux mains de la famille Fraval : Morice Fraval qui est dit de la maison du sire de Guémené est cité à la montre de 1464, puis à la réformation de 1506 (plutôt son fils?). Ce Morice Fraval pourrait être le constructeur du logis actuel à la fin du 15e siècle.
Le manoir reste dans la famille Fraval jusqu'en 1559, époque à partir de laquelle la transmission se fait par les femmes (familles Duplessix, Moro au 17e siècle), puis aux Lantivy, alors seigneurs du Coscro : le manoir est mentionné lui appartenant à la réformation de 1666 avec deux moulins et deux métairies. Il est probable qu'il n'est plus alors habité par la famille propriétaire, ce qui explique le peu de modifications apportées au logis d'origine, à l'exception de la destruction de la partie est, de la disparition de l'escalier.
Florimonde-Renée de Lantivy, marquise du Plessix-Bellière, vend le manoir en 1748 à René François Berthou, seigneur de Tronscorff (en Langoëlan) ; la famille Berthou en est encore propriétaire à la fin du 18e siècle.
De la première campagne de construction ne subsiste que la moitié ouest du grand logis, et même partiellement puisque l’extrémité ouest de l'appentis au nord a été détruite. Sans doute tombé en ruines au cours du 18e siècle (il est encore intact lors de la description de 1681), la partie est est entièrement reconstruite y compris l'appentis postérieur au début du 19 siècle, peut-être en 1838, date portée sur une poutre de la salle.
Les dépendances en retour à l'ouest datent du 16e siècle ou du début du 17e siècle. Le four à pain date peut-être du début du 19e siècle (il figure sur le plan de 1842 intégré au mur de clôture), mais a été intégré dans un petit bâtiment à la fin du 19e siècle. (C. Toscer)
-
Période(s)
- Principale : limite 15e siècle 16e siècle, 1ère moitié 19e siècle
-
Dates
- 1838, porte la date
En l'état actuel, le logis du manoir occupe le côté nord d'une cour dont l'accès se fait à l'est, les piédroits du portail en étant les seules parties conservées. Le four à pain aujourd'hui inclus dans un petit bâtiment couvert en ardoise en appentis est inséré dans le mur d'enclos.
Les communs qui ferment la cour à l’ouest, en pierre de taille de granite comme le logis sont couverts en ardoise vers le nord, en fibrociment côté sud.
Le logis est édifié en moellon régulier de granite et aujourd'hui couvert en fibrociment. On remarquera le rampant du sud-ouest du logis, dont l'extrémité "casse" à la base en angle obtus. Peu éclairée, la façade principale n'est ouverte que de quatre grandes fenêtres moulurées en double accolade disposées presque en travées, celle de l'ouest au rez-de-chaussée devenue porte au 19e siècle.
Doté d'un étage carré, le logis comporte aujourd'hui deux pièces avec cheminées par niveau, l'escalier droit en granite étant logé dans l'appentis postérieur. Ce dernier ne recouvre pas l'extrémité ouest du logis et se termine par un pan oblique percé au rez-de-chaussée d'un oculus, à l'étage d'une fenêtre moulurée en remploi. l'appentis est lui-même éclairé de plusieurs fenêtres moulurées, une à l'étage, deux au rez--chaussée.
-
Murs
- granite
- moellon
-
Toitsciment amiante en couverture
-
Étages1 étage carré
-
Couvertures
- toit à longs pans
- pignon découvert
-
Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
-
Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Archives départementales du Morbihan
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Documents d'archives
-
A. D. Morbihan, 2J43. GALLES, Louis. Tableau par paroisse des terres nobles du diocèse de Vannes d'après la réformation de 1666, vol. 4.
Périodiques
-
GALLES, Louis. Les arrières-fiefs de la seigneurie de Guémené. in : Bulletin de la société polymathique du Morbihan, 1867.
Chargée d'études à l'Inventaire
Chargée d'études Inventaire
Enquêtrice de l'Inventaire