Remarquable dans ses dimensions et sa mise en œuvre, le pont est intimement associé au développement de la commune située sur des axes de circulation : voie romaine, route royale, avec halte de la poste aux chevaux, canal et enfin chemin de fer. Le Roc-Saint-André, qui s’appelait « Saint-André du Roc » depuis 1608, avait d’ailleurs troqué son nom pour « Le Pont du Roc » sous la Révolution.
Cet ouvrage en pierre de taille de granite comporte onze arches en plein cintre, culées et piles à becs triangulaires. Il fut construit vers 1760 par le duc d'Aiguillon, commandant en chef de la province, qui avait entrepris la rénovation du réseau routier de la Bretagne. Il remplaça le pont de bois qui enjambait l'Oust en aval, au niveau du château du Crévy. Il a été remanié au XIXe siècle, pour permettre la navigation sur le canal de Nantes à Brest par l’intermédiaire d’une arche marine.
Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu, duc d'Aiguillon.