Le départ en encorbellement du mur gouttereau sous la toiture et les abouts de poutre en façade témoignent d'un ancien comble à surcroît en encorbellement, remonté tardivement à l'aplomb du second étage..
L'actuel pan de bois est en partie refait suite à différentes campagnes de restauration et aux dommages engendrés par le bombardement du 12 juin 1944.
Les consoles et entretoises sont sculptées de motifs floraux dans le style Renaissance.
Fanny Gosselin, Enquête thématique régionale "Architecture urbaine en pan de bois", 2019
Maison d’angle, construite sur les remparts (mur ouest) près d’une des portes de l’enceinte de ville. Petite cour à l’arrière.
Construction en moellon de schiste, baies en granite ; élévation nord, sur la rue Beaumanoir, en pierre de taille de granite au premier niveau, en pan de bois aux deuxième et troisième niveaux.
Plan en équerre, deux étages carrés, accès aux étages par une galerie extérieure en bois et un escalier en vis sans cage. La maison possède deux portes d’entrée : la principale, au nord, sur la rue Beaumanoir, ouvre sur un couloir ; la seconde, à l’ouest, rue des Douves, est percée dans l’ancien rempart dont l’épaisseur est de 3 mètres.
Pan de bois aux deux niveaux supérieurs ; trois fenêtres au deuxième niveau, potelet et décharges sous l’appui ; au troisième niveau, deux sois deux fenêtres jumelées ; potelet et croix de Saint-André sous l’appui ; décharges sur les travées latérales. Élévations postérieures sur cour complètement refaites, dont la galerie extérieure.
Rez-de-chaussée : deux pièces principales séparées par un mur de refend ; la pièce antérieure, côté rue Beaumanoir, est divisée par une cloison isolant le couloir, cette cloison n’est probablement pas ancienne ; belle cheminée sur le mur gouttereau sud, en granite avec à trois niveaux de corniche en calcaire. En face de la porte d’entrée, porte donnant accès à la galerie et à l’escalier. La pièce postérieure, plus petite, contient une cheminée ouvragée à piédroits et consoles en granite, linteau en schiste, hotte en calcaire à pilastres et cartouche orné d’un monogramme.
1er Étage : plan général identique mais remanié : divisions modernes par des cloisons.
2e Étage : deux pièces actuellement sous comble.
J.-P. Ducouret
Notice MH : Dans cette maison logèrent les ducs de Bretagne au 14e siècle et y signèrent des actes importants. Après la construction du couvent des Carmes, ils descendirent dans ce monastère. Vers le 15e siècle, la maison est vendue. Sur la rue, la façade présente un soubassement en pierre sur tout le rez-de-chaussée et à pans de bois aux étages. La porte d'entrée est surmontée d'un œil-de-bœuf et accostée, à gauche, d'un pilastre avec chapiteau composite. Le premier étage présente deux grandes fenêtres ménagées dans le pan de bois. Les façades ouest ont le caractère des fortifications (un saillant faisant bastion ; meurtrières à trou circulaire). A l'intérieur, les pièces sont dotées de cheminées. L'escalier extérieur, en vis, est en bois. Une galerie dessert les pièces.
Chauvin, éditeur de cartes postales à Ploërmel.