• inventaire topographique
  • inventaire topographique, communes riveraines du canal (Nantes à Brest)
Ensemble industriel, dit Les Forges (Les Forges fusionnée en Forges de Lanouée en 2019)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays d'Accueil touristique d'Oust à Brocéliande - Josselin
  • Commune Forges de Lanouée
  • Lieu-dit Forges (les)
  • Cadastre 1988 H1 1 à 27
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Les Forges
  • Dénominations
    ensemble industriel
  • Appellations
    dit Les Forges de Lanouée
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, ferme, parc, cité ouvrière, château, forge, fontaine de dévotion, maison

La création des forges, dites Forges de Lanouée, par le duc de Rohan, remonte à 1756 : une lettre de 1932 de M. Levesque, demandant l’autorisation d'établir sur le site une usine hydro-électrique, indique : " par lettre patente du 26 avril 1756, permission avait été donnée au duc de Rohan de faire construire les dites Forges de Lanouée pour la fourniture de canons à la Marine nationale".

En 1757, le duc de Rohan veut créer un canal amenant les eaux du moulin de la Ville Jégu (commune de Le Cambout) aux forges de Lanouée ; M. J. de Bahuno, marquis de Liscoët, s'oppose à ce projet. Un document cité par J. Y. Andrieux situe le démarrage des forges en 1760. Leur fermeture intervint en 1864. En 1762, le maître des forges est François-René Carré, dit directeur associé en 1763 et directeur en 1768 ; il meurt en 1784. Puzenat donne un certain nombre de précisions : les usines de Lanouée utilisaient comme castine (fondant) des valves d'huîtres. Les forges occupaient 90 mineurs, 80 bûcherons, 50 forgerons et comportaient "d'immenses bâtiments qui ont été construits pour servir d'atelier à mouler, forer et tourner les canons qu'on comptait y faire... Les deux fourneaux de La Nouée étaient alternativement mis à feu et produisaient chaque année 1500 milliers de fonte (750 t.) desquels il s'en moulait 300 milliers (150 t.) en bombes et en boulets pour Brest. Les 1200 milliers restant (600 t.) étaient convertis en fer et rendaient, malgré sa qualité médiocre, environ 800 milliers de métal fabriqué". En 1862, deux ans avant la fermeture, les forges ne possédaient qu'un haut fourneau.

En 1802 le domaine est acheté par Louis-Henri de Janzé qui rachète à cette date la quasi totalité du domaine des Rohan. En 1837, accord à M. de Janzé "pour construire un moulin à deux tournants sur le canal de fuite des eaux qui font mouvoir les dites forges... Sa retenue d'eau sera d'un mètre de haut".

En 1857, M. de Janzé obtient l'autorisation d'ouvrir un canal (de navigation) aboutissant des Forges au canal de Nantes à Brest rive droite du Lié, 5 m. de largeur. Ce canal permettait le transport des produits des forges par la voie d'eau ; il se voit sur le cadastre et sur la carte IGN 1:25000 ; il mesure 1100 m. environ et part en aval de l'actuelle usine hydro-électrique.

En 1864 fermeture de l'usine.

Vers 1887-1890, le domaine passe par achat aux Le Breton, après un procès qui aboutit en 1890. Ensuite aux Levesque qui le possèdent encore.

En 1932, demande d'installation d'une usine hydro-électrique sur le site des forges, chute de 6,60 m. La demande aboutit en 1939 : un décret du JO du 4 juillet 1939 "autorisant et déclarant d'utilité publique les travaux d'aménagement de la chute des Forges de Lanouée... pour la mise en eau de l'usine hydro-électrique projetée par M. Levesque, industriel aux Forges, à l'emplacement de l'ancien moulin des Forges de Lanouée..." Le cahier des charges prévoit une turbine hydraulique de 275 kw. Cette usine hydro-électrique est toujours en fonction de nos jours. Une usine hydro-électrique fut de même implantée aux Forges des Salles (Perret), mais ne fonctionne plus ; voir aussi l'usine du Rouvray en Guégon.

Forge fondée en 1756 par le vicomté de Rohan (source) ; construction d'un canal de navigation en 1857 (daté par source) ; fermeture de la forge en 1864 ; la chapelle Notre-Dame-de-Toute-Aide fut donnée à la commune en 1883, devint chapelle vicariale en 1885, fut agrandie en 1889 et devint église paroissiale en 1901 ; centrale hydroélectrique installée en 1939 (daté par source).

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 18e siècle , daté par source
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1756, daté par source
    • 1857, daté par source
    • 1939, daté par source

Logis en pierre de taille de calcaire et brique ; haut fourneau en pierre de taille et moellon de granite renforcé de fer ; chapelle en moellon de schiste, granite et brique.

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
    • granite pierre de taille
    • calcaire pierre de taille
    • brique
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 2003/12/16
    inscrit MH, 2007/08/24
  • Précisions sur la protection

    Le haut-fourneau, en totalité (cad. H 1067) : inscription par arrêté du 16 décembre 2003. L'usine hydroélectrique et la maison du gardien : inscription par arrêté du 24 août 2007.

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1990; Date(s) de rédaction : 1990, 1992, 2010