Au 15e siècle, la seigneurie de Trégranteur est de loin la plus importante de Guégon. En 1660, elle passe aux Bonin de la Villebouquais qui agrandissent notablement le domaine. En 1740, René Jean Bonin, conseiller au Parlement de Bretagne, fait un riche mariage en épousant une demoiselle de Saint-Pern. Il réside à Rennes, en cours de reconstruction après l'incendie de 1720. C'est à André Forestier, ingénieur et architecte de la Ville, qu'il demande un projet pour Trégranteur, mais il opte finalement pour le projet d'Hippolyte de Brilhac, prêtre, amateur d'architecture, qui travaille pour ses amis et relations. L’œuvre est achevée vers 1750. Le portail en ferronnerie, aux armes des Bonin et Saint-Pern, date des années 1750 et est attribué à Eustache Roussin, auteur de la chaire à prêcher de Josselin. L'environnement du château a été très modifié au cours de la seconde moitié du 19e siècle par la famille du Halgouët : comblement des fossés, démolition des anciennes dépendances, construction de l'actuelle ferme (J. P. Ducouret).

La seigneurie est mentionnée en 1264 aux Trégarantec ou Trégranteur.