Dossier d’œuvre architecture IA22001307 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Inventaire du patrimoine industriel de l'arrondissement de Dinan
Moulin à farine de l'Hyoméril, actuellement maison, Moulin de l'Hyoméril (Caulnes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Arrondissement de Dinan - Caulnes
  • Hydrographies dérivation de la Rance
  • Commune Caulnes
  • Lieu-dit Moulin de l'Hyoméril
  • Cadastre 1834 C1 198, 199 ; 1987 C1 132, 133
  • Dénominations
    moulin à farine
  • Appellations
    moulin à farine de l'Hyoméril
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, bâtiment d'eau, logement patronal, bief de dérivation, portail, écurie

Le moulin de l'Hyoméril, établi sur une dérivation de la Rance, dépend, au 12e siècle, de l'abbaye de Beaulieu, à Languédias. Il semble qu'il ait appartenu par la suite aux seigneurs de Couëllan jusqu'à la Révolution. D'origine banale, il a été reconstruit au cours du 19e siècle. En 1862, les ouvrages qui composent la retenue consistent en un déversoir en maçonnerie et en bois placé à 575 m en amont de l'usine, au point de jonction de la dérivation. Le 14 février 1865, le moulin est réglementé par arrêté préfectoral. Propriété de Jean-Marc Piedevache, négociant à Saint-Brieuc, il est exploité par Louis Hamon, fermier de l'usine. En 1866, il existe deux déversoirs qui présentent des longueurs de 4 et 5 m, tandis que le vannage de décharge mesure 4, 48 m de largeur. A la fin du 19e siècle, construction d'une écurie et du logement patronal, jusqu'alors établi à l'extrémité de l'édifice. Le moulin de l'Hyoméril a cessé de fonctionner en 1914. Désaffecté, il est acheté par la famille des propriétaires actuels en 1952. Dans les années 1970-1980, le moulin, transformé en logement, subit de nombreuses transformations ; il est agrandi par l'adjonction d'un second corps de bâtiment sur sa façade est. Plusieurs pierres gravées (dates et inscriptions) intégrées à l'édifice sont des apports extérieurs, tout comme son portail, dénaturant ainsi son aspect originel. Actuellement, la propriété abrite une maison. En 1862, le moulin de l'Hyoméril est actionné par une roue hydraulique à palettes. Lors de son rachat en 1952, le bief, qui avait disparu, a été rétabli. Dans les années 1970, une roue hydraulique verticale, en état de marche, a été construite à l'initiative du propriétaire actuel par Louis Hamon ; elle mesure 5 m de diamètre et compte quarante pales.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle

Edifié en moellons de schiste et de granite, le moulin de l'Hyoméril compte un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble à surcroît couvert d'un toit à longs pans en ardoises. Il est flanqué, sur sa façade postérieure est, d'un second corps de bâtiment, récent, construit en moellons de granite et surmonté d'un toit en pavillon. Au nord se situent l'ancienne soue à cochon, accolée au moulin, ainsi qu'une grange, bâtie dans les mêmes matériaux. Le logement patronal et l'ancienne écurie, compris dans un même corps de bâtiment au plan rectangulaire, sont recouverts d'enduit et comptent un étage carré et un étage de comble. A partir des années 1950, de nombreux travaux sont effectués dont, notamment, le réaménagement de l'ancien bief, l'installation d'une nouvelle roue hydraulique, et progressivement le moulin est transformé en maison ; des pierres gravées sont ajoutées à l'édifice, tout comme les encadrements des baies en plein cintre et en accolade qui ne sont pas d'origine. De même, le portail d'entrée en granite provient du manoir de Quingo, à Brusvily (22). Le moulin ne comporte que deux inscriptions originales sur son pignon nord : un blason et vraisemblablement le nom d'un ancien meunier.

  • Murs
    • granite
    • schiste
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
    • roue hydraulique verticale
  • Typologies
    moulin de type artisanal, de plan allongé, abritant souvent le logement du meunier à son extrémité (type A1)
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 17 S : 17 S 1 (29). Service hydraulique. Versant de la Manche. Bassin de la Rance, la Rance, 1862-1922.

  • AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 84 S : 84 S 22 (1). Service hydraulique. Versant de la Manche. Bassin de la Rance, la Rance, 1854-1929.

  • AD Côtes d'Armor. Série Z ; sous-série 1 Z : 1 Z 119. Sous-préfectures (an VIII-1940). Sous-préfecture de Dinan ; service hydraulique, réglementation des moulins, barrages, plans d'eau, etc., 1853-1896.

Bibliographie

  • LOUESSARD, Eric. Caulnes pays de Rance et son canton. Guingamp : éditions de la Plomée, 2000.

    p. 266, 279

Périodiques

  • Vieux Moulins du pays de Dinan. Cahiers de l'Université du Temps Libre, mai 1987, n° 2.

    p. 17 ; 34

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002