Situé entre la station balnéaire à laquelle il a donné son nom, et le bourg de Pléneuf, le village du Val-André, dénommé par la suite « le Vieux-Val-André », présente un ensemble architectural dont l´échelle chronologique s´avère relativement restreinte (3e quart du 18ème siècle - 1er quart du 20ème siècle). Pour des raisons d´ancienneté et de conservation, on portera l´attention sur les édifices suivants :
- une maison datée de l´année 1759 où fut trouvée lors de travaux de restauration une jarre contenant un liard de l´époque de Louis XIV [fig. 2] ;
- une maison datée de l´année 1830 [fig. 3] ;
- une maison de notable de la 2e moitié du 19ème siècle [fig. 4] ;
Au-delà des considérations d´ordre chronologique, le paysage architectural du Vieux-Val-André illustre, plus que tout autre écart intégré au secteur urbain, le phénomène de reconversion économique amorcé sur la frange littorale de Pléneuf à la fin du 19ème siècle. Dans un espace relativement restreint, structuré le long d´une voie de communication (rue Clemenceau) se côtoient un noyau d´habitat permanent, plus ancien et semblable à celui du bourg [fig. 5], dont Eugène Danycan de l´Espine nous fait savoir qu´il était destiné à la location dès la fin du 19ème siècle, et un noyau d´habitat saisonnier, représentatif de l´architecture de villégiature [fig. 6]. Perceptible, comme pour le bourg de Pléneuf, à travers l´emploi de nouveaux matériaux et l´adoption de nouvelles formes et de décors, le renouvellement architectural, a légué des oeuvres particulièrement intéressantes :
- la maison de l´Amirauté, dont la date de construction qui la place au rang d´une architecture de villégiature pionnière au Val-André (1857), le commanditaire (l´amiral Charner), et la structure (en forme de château), en font une oeuvre d´intérêt majeur [fig. 7] ;
- la maison dite Kerdishéol [fig. 6], oeuvre d´architecte également d´intérêt majeur, dont la volumétrie importante, le jeu de toiture, les lucarnes à fronton et l´effet de polychromie obtenu par l'emploi de matériaux à deux tons dénotent considérablement dans le paysage ;
- deux chalets, à classer parmi les chalets qualifiés d´ « économiques » représentés de manière épisodique au Val-André [fig. 8].