Fondé en titre, le moulin à farine de La Chèze est vendu comme bien national le 6 juillet 1798. En 1832, M. Villalon, propriétaire des lieux, fait construire un second moulin, à tan. En 1845, la production du moulin à farine s'élève à 58500 kg de farine de froment, à 42000 kg de farine de seigle, à 17600 kg de farine d'avoine et à 46782 kg de farine de blé noir distribuées dans les cantons alentours. Le 4 décembre 1874, Ludovic et Bertrand Allaire, associés tanneurs, font l'acquisition de ces deux édifices. Le site, réglementé le 23 septembre 1881 et situé sur la rivière du Lié, comprend un moulin à farine, un moulin à tan destiné à réduire l'écorce de chêne en poudre, et une tannerie. En 1883, les ouvrages régulateurs se composent d'un déversoir entièrement maçonné, de 40 m de longueur, reliant le moulin à farine à la rive droite, et d'un vannage de décharge (doté de trois vannes), mesurant 4, 16 m de largeur, et situé dans le prolongement du coursier du moulin à tan jusqu'à la rive gauche. Le moulin à farine est transformé en "rebroussoir", bâtiment dans lequel les cuirs, après avoir séché, sont étirés et réduits à la même épaisseur avant d'être passés sous des compresseurs (gros cylindres actionnés par la roue hydraulique), puis recueillis sur des tablettes, et stockés. Le moulin à tan, équipé d'un marteau pilon pour durcir les cuirs plus épais, semble avoir été restauré en 1884 (date portée). En 1896, les frères Allaire sont autorisés à reconstruire l'atelier de la tannerie, également grange à écorce, situé le long de la rivière et à consolider son mur gouttereau en y accolant des contreforts de 1 m d'épaisseur. Cet atelier est destiné à la préparation des cuirs. La tannerie subit de plein fouet la crise de 1929 et ferme définitivement ses portes un an plus tard. De 1935 à 1965, les deux usines hydrauliques sont transformées en moulins à farine sous la direction de M. Morel. Actuellement, l'atelier de la tannerie dans lequel séchaient et étaient entreposées les écorces de chêne et de châtaignier, abrite le centre culturel des métiers de Bretagne dont l'objectif est la sauvegarde et la valorisation de l'artisanat. Les deux moulins ont été, quant à eux, restaurés, en maison. Vers 1880, le moulin à farine est actionnné par trois roues hydrauliques verticales à palettes et le moulin à tan par une roue hydraulique à augets.
- patrimoine industriel, Inventaire du patrimoine industriel de l'arrondissement de Saint-Brieuc
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Arrondissement de Saint-Brieuc - Chèze (La)
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Hydrographies
le Lié
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Commune
La Chèze
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Lieu-dit
route de Loudéac
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Cadastre
sd B1 165 ;
1987
B1 62, 64, 65
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Dénominationsmoulin à farine, moulin à tan, tannerie
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Appellationsmoulin à farine de La Chèze et moulin à tan et tannerie Allaire, puis moulins à farine Morel
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Destinationsmaison, centre culturel
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, bâtiment d'eau, bief de dérivation, logement patronal, bassin de retenue
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Période(s)
- Principale : Temps modernes
- Principale : 2e quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Secondaire : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1832, daté par travaux historiques
- 1884, daté par travaux historiques
- 1896, daté par travaux historiques
Les moulins de la Chèze sont situés sur la rive gauche de la rivière du Lié et consistent en deux bâtiments édifiés en moellons de schiste couverts de toits à longs pans en ardoises. Le moulin, daté de 1884, se caractérise par un essentage de planches placé dans la partie haute des murs gouttereaux. Le second moulin a été remanié lors de sa restauration en maison avec, notamment, l'adjonction d'un étage de comble. Le bâtiment de la tannerie proprement dite se situe à proximité ; de plan rectanglaire, il est édifié en moellons de schiste et est surmonté d'un toit à croupes en ardoises. Sa façade postérieure est régulièrement ponctuée de contreforts établis en 1896.
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Murs
- schiste
- moellon
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Toitsardoise
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étagesétage en surcroît
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
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Énergies
- énergie hydraulique
- produite sur place
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Typologiesmoulin de type artisanal, de plan allongé, abritant souvent le logement du meunier à son extrémité (type A1)
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État de conservationétablissement industriel désaffecté, restauré
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
Documents d'archives
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AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 16 S : 16 S 5. Service hydraulique. Versant de l'Atlantique. Bassin de la Vilaine, rive droite : le Lié, an VII-1935.
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AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 84 S : 84 S 17 (5). Service hydraulique. Versant de l'Atlantique. Bassin de la Vilaine, rive droite : le Lié, 1863-1954.
Bibliographie
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Le patrimoine des communes des Côtes d'Armor. Charenton-le-Pont : éditions Flohic, 1998, n°1, 639 p. (le Patrimoine des Communes de France).
p. 169