Dossier d’œuvre architecture IA22002297 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Inventaire du patrimoine industriel de l'arrondissement de Saint-Brieuc
Tannerie Mousselet, puis Ruault, actuellement ateliers municipaux, rue des Douves (Quintin)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Arrondissement de Saint-Brieuc - Quintin
  • Hydrographies le Gouët
  • Commune Quintin
  • Adresse rue des Douves
  • Cadastre 1816 A 232  ; 2001 C 586
  • Dénominations
    tannerie
  • Appellations
    tannerie Mousselet, puis Ruault
  • Parties constituantes non étudiées
    pièce de séchage

Antérieure à 1810, cette tannerie, située à l'angle des rues des Douves et Berliche, appartient à Antoine Mousselet en 1811, avant d'être reprise par son fils Guillaume. Les fosses, destinées à la préparation des peaux, ainsi que les cuves liées à la préparation du tanin se répartissent autour de l'atelier. En 1835, A. Mousselet utilise la chaux pour le traitement des peaux vertes. En 1846, Michel Ruault reprend la tannerie Mousselet après son mariage, trois ans auparavant, avec la veuve de Guillaume Mousselet. En 1874, l'exploitation de la tannerie passe aux mains de son fils Henri, qui fait édifier, en 1884, de grands séchoirs par l'entreprise Cavalan pour la somme de 5090 francs. Un nouveau séchoir est construit en 1889, de l'autre côté de la rue. Au tannage effectué sur le site, s'ajoutent les achats et ventes des peaux, ainsi que la commercialisation des produits annexes (crin, corne, os, bourre, laine, déchets, graisse, etc.). Deux moulins à tan respectivement situés dans la forêt des Salles, à Gouarec (22), et dans celle de Lorge (22), assurent la production de poudre de tan nécessaire au tannage des peaux ; le personnel se compose d'écorceurs, de peleuses, de ramasseuses, de lieuses, de charretiers et de déchargeurs. Diverses peaux sont travaillées à la tannerie : peaux de boeufs, de vaches, de veaux, de moutons, de chevaux et même de chiens ; ces dernières sont corroyées et livrées à Lyon (69). En 1893, la tannerie et le séchoir sont partiellement démolis avant d'être reconstruits en 1895. Après la mort d'Henri Ruault en 1896, c'est son frère Ange qui prend la direction de l'établissement en 1897. En 1906, le séchoir, daté de 1889, est démoli. Au cours des deux guerres mondiales, la tannerie travaille pour la 10e région militaire de Rennes (cuirs et chaussures). Avant de cesser définitivement son activité, l'usine ne procède plus qu'à la collecte et au salage des peaux. En 1949, les bâtiments sont utilisés comme dépôt par M. Perrin, entrepreneur de travaux publics, à Quintin. Actuellement, il ne subsiste plus qu'une partie des séchoirs restaurés et utilisés comme atelier municipal.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1884, daté par travaux historiques
    • 1889, daté par travaux historiques
    • 1895, daté par travaux historiques

De la tannerie initiale, ne subsiste plus qu'une partie des bâtiments dont un grand séchoir édifié en moellons de granite, à un étage carré couvert d'un toit à longs pans en ardoises.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Côtes d'Armor. Série M ; sous-série 5 M 41. Administration générale et économie (an VIII-1940). Santé publique et hygiène. Etablissements dangereux, insalubres et incommodes, de Pléhérel à Rostrenen, 1821-1931.

  • AD Côtes d'Armor. Série P ; sous-série 3 P : 3 P 267 (7). Fonds du cadastre ancien. Documentation cadastrale par ordre alphabétique de communes. Quintin, matrice des propriétés foncières, 1823-1860.

  • AD Côtes d'Armor. Série P ; sous-série 3 P : 3 P 267 (9). Fonds du cadastre ancien. Documentation cadastrale par ordre alphabétique de communes. Quintin, matrice des propriétés bâties, 1882-1911.

  • AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 84 S : 84 S 56. Service hydraulique. Versant de la Manche. Bassins côtiers entre le Gouessant et le Gouët. Le Gouët (ruisseau de Kerfolben, dans le cours supérieur), 1850-1932.

Bibliographie

  • LE JEAN, C. Les vieux métiers d'hier... et ceux d'aujourd'hui : les tanneurs. Le Quintinais, 1987, p. 10-11.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003