Dossier d’œuvre architecture IA22002352 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Inventaire du patrimoine industriel de l'arrondissement de Saint-Brieuc
Centrale hydroélectrique des Ponts Neufs (Morieux fusionnée en Lamballe-Armor en 2019)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Arrondissement de Saint-Brieuc - Lamballe
  • Hydrographies Gouessant (le)
  • Commune Lamballe-Armor
  • Lieu-dit Morieux, Ponts Neufs (les)
  • Cadastre 1982 B2 616  ; Hillion 2002 B4 694
  • Précisions oeuvre située en partie sur la commune Hillion ; commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Morieux
  • Dénominations
    centrale hydroélectrique
  • Appellations
    centrale hydroélectrique des Ponts Neufs
  • Parties constituantes non étudiées
    salle des machines, bassin de retenue, bief de dérivation, barrage

La centrale électrique des Ponts Neufs est édifiée en 1894 par la Société Anonyme d'énergie électrique dont le siège social se situe à Saint-Brieuc (22). Quatre ans plus tard, la salle des machines est agrandie de façon à recevoir une turbine hydraulique développant 75 ch. En 1904, un magasin et un logement sont édifiés sur le site. Le barrage de l'étang des Ponts Neufs est réglementé par arrêté préfectoral du 15 juin 1911, lequel précise les conditions d'utilisation de la force motrice empruntée, par la Société d'énergie électrique de Saint-Brieuc, à l'étang des Ponts Neufs pour la mise en activité de l'usine. Le débouché libre du déversoir est fixé à 18, 50 m et celui du vannage de décharge à 4, 50 m. Avec une surface de 15 ha environ, l'étang des Ponts Neufs est alimenté par les rivières du Gouessant, de l'Evron et par le ruisseau de Gouranton. Cet étang constitue une réserve d'eau destinée à la production, par la force hydraulique, de l'énergie électrique nécessaire pour assurer l'éclairage de la ville de Saint-Brieuc. Une simple digue en terre, longue de 90 m et haute de 38, 14 m, sépare l'étang de la centrale. En 1914, la Société Anonyme d'énergie électrique vend l'établissement à la Compagnie centrale d'éclairage par le gaz Eugène Lebon et Cie dont le siège social est à Paris (75). Le matériel hydraulique est alors remplacé par des appareils modernes. En 1920, la centrale hydroélectrique est reconstruite et fait l'objet d'une restructuration importante avec des travaux destinés à améliorer l'utilisation de la chute d'eau et par là même à augmenter sa puissance. Elle connaît deux campagnes de rénovation en 1950 et en 1978. La conduite forcée possède un répartiteur à trois branches ; elle mesure 25 m de longueur et présente une section de 2, 50 m2. Devenue la propriété d'EDF, la centrale hydroélectrique est toujours en activité. En 1894, la centrale hydroélectrique se compose de deux turbines de 125 ch chacune, de deux dynamos avec excitateurs, d'une chaudière et d'une machine à vapeur. En 1925, la centrale hydroélectrique le comprend trois groupes turbo-alternateurs, dont un a disparu. Actuellement, la centrale fonctionne avec deux turbines Francis H issues du constructeur Singrun. L'une tourne à 426 t/mn et est couplée à un alternateur Hillairet d'une puissance de 320 kVA ; la seconde, double, tourne à 570 t/mn et est couplée à un alternateur Schneider d'une puissance de 160 kVA.

(Inventaire du patrimoine industriel, Marina Gasnier, 2003)

[La machine à vapeur a été fabriquée à Rouen par les ateliers de construction Windsor. Il s'agit d'une machine à deux cylindres verticaux développant un une force de 40 cv. Elle a été mise en vente en 1912. Précision suggérée par M. GEIGER ; juin 2025]

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1894, daté par travaux historiques
    • 1898, daté par travaux historiques
    • 1904, daté par travaux historiques
    • 1920, daté par travaux historiques
    • 1950, daté par travaux historiques
    • 1978, daté par travaux historiques

Reconstruite et remaniée à plusieurs reprises depuis sa toute première implantation, l'actuelle centrale hydroélectrique date de 1920 ; la salle des machines consiste en un bâtiment édifié en briques à ossature métallique, en partie rivetée, couvert d'un toit à longs pans en tuiles mécaniques. Elle est flanquée de la "salle de relayage", corps de bâtiment de construction plus récente, en béton armé recouvert d'enduit et surmonté de sheds. L'ensemble est accolé aux vestiges de l'ancienne centrale édifiée en moellons de granite et de schiste à la fin du 19e siècle.

  • Murs
    • granite
    • schiste
    • brique
    • béton
    • enduit
    • moellon
    • béton armé
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • shed
  • Énergies
    • énergie électrique
    • produite sur place
    • turbine hydraulique
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    machine énergétique

Documents d'archives

  • AD Côtes d'Armor. Série M ; sous-série 5 M 40. Administration générale et économie (an VIII-1940). Santé publique et hygiène. Etablissements dangereux, insalubres et incommodes, de Le Gouray à Paimpol, 1808-1926.

  • AD Côtes d'Armor. Série P ; sous-série 3 P : 3 P 159 (6). Fonds du cadastre ancien. Documentation cadastrale par ordre alphabétique de communes. Morieux, matrice des propriétés bâties, 1882-1911.

  • AD Côtes d'Armor. Série P ; sous-série 3 P : 3 P 159 (7). Fonds du cadastre ancien. Documentation cadastrale par ordre alphabétique de communes. Morieux, matrice des propriétés bâties, 1911-1931.

  • AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 21 S : 21 S 1 (5). Service hydraulique. Versant de la Manche. Bassin du Gouessant. Le Gouessant, 1806-1934.

  • AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 84 S : 84 S 50. Service hydraulique. Versant de la Manche. Bassin du Gouessant. Le Gouessant, 1858-1930.

Bibliographie

  • AD Côtes d'Armor. Série 5 Bi 511. Electrification de la Bretagne. Les Usines et les Réseaux de la Société Lebon & Cie. L'illustration économique et financière. Numéro spécial Les Côtes-du-Nord, 1926, n°8, p. 47-48.

  • DUAULT, Guy. L'électricité de Quintin. Le Quintinais, 1990, p. 24.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003