Cette pêcherie est mentionnée dans un texte du 12e siècle, au sujet de Saint-Efflam. Le mur pourrait dater de l'époque gauloise ou peu avant. Des fouilles effectuées en 1972 autour de l'une des portes, ont montré, à un mètre sous le sable, un seuil de pierre portant deux ornières creusées par des véhicules. La fonction primitive de ce mur est sujet à interrogation. Le professeur de géographie Jean-Pierre Pinot a émis l'hypothèse que ce mur pouvait représenter un fragment d'enceinte d'une agglomération de l'âge du Fer, où le niveau de la mer était au moins 6 mètres plus bas que maintenant. Il pourrait marquer une limite d'une aire d'entrepôts, un port d'échouage de facture phénicienne. Cependant, quel que soit l'origine de ce mur-barrage, il a été utilisé durant les siècles suivants, comme mur de pêcherie avec la montée des eaux - ce qui était fréquent pour barrer les anses et les estuaires au Moyen-Age et jusqu'au milieu du 19ème siècle - il fut même la cause d'une pêche miraculeuse le 30 mars 1938, où un banc de sardines s'est retrouvé prisonnier de cette anse et a fait le bonheur des pêcheurs du Yaudet. Une autre hypothèse serait que ce mur aurait pu servir de barrage pour une retenue d'eau alimentant un moulin à marée. L'usage polyvalent de ce site n'exlue pas cette 2ème version.
- inventaire préliminaire, Ploulec'h
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Lannion
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Commune
Ploulec'h
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Lieu-dit
le Yaudet
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Cadastre
non
cadastré
;
domaine public maritime
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Dénominationssite archéologique
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Période(s)
- Principale : 12e siècle
Le mur de retenue mesure 200 mètres de longueur sur 2 mètres de largeur et 1 mètre de hauteur en surface. Le mur est orienté nord-sud. Le mur serait enfoncé de 2 mètres dans le sol sablo-vaseux, selon un témoignage oral (suite à des travaux de génie civil pendant la marée noire). Les rochers sont disposés en arc de cercle convexe vers le fond de l'anse. Ils forment un barrage d'un bout à l'autre de l'anse, avec trois ouvertures principales (portes à marée ?). Les pierres sont non jointoillées et disposées actuellement sans ménagement. Elles ont dû à l'origine être mieux assemblées. Aujourd'hui le mur de la pêcherie a perdu de sa hauteur et de son encombrement. Il est en partie éboulé. Sur le dessin de Jean-Pierre Pinot, on peut remarquer la porte ouverte à l'est pour le passage plus tardif des charrettes.
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Murs
- granite
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Statut de la propriétépropriété publique
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Ce mur de retenue d'eau et de barrage contre la mer représente un témoignage unique d'une forme d'archéologie littorale et d'archéologie des pêches, cité dans un manuscrit du Moyen-Âge. Il mérite d'être étudié et signalé.
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Bibliographie
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LE CLEC'H. Le Yaudet. Paris : Edition de Montsouris, 1956.
P. 40 -
PINOT, Jean-Pierre. Histoire d´un estuaire : la rivière de Lannion, in Charpiana, Mélanges offerts par ses amis à J. Charpy. Brest : Fédération des sociétés savantes, 1991.
p. 297-310