Dossier d’œuvre architecture IA22005319 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Inventaire du patrimoine industriel de l'arrondissement de Saint-Brieuc
Usine de construction mécanique Rosengart, puis Chaffoteaux et Maury, actuellement magasins de commerce, quai Armez, port du Légué (Saint-Brieuc)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Arrondissement de Saint-Brieuc - Saint-Brieuc
  • Commune Saint-Brieuc
  • Lieu-dit port du Légué
  • Adresse quai Armez
  • Dénominations
    usine de construction mécanique
  • Appellations
    Rosengart, puis Chaffoteaux et Maury
  • Destinations
    magasin de commerce
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, bureau

C'est en 1916 que la scierie et fonderie Sebert est reprise par les Etablissements Rosengart qui ont déjà une usine et des bureaux à Paris. C'est en fait pour s'éloigner du front que l'installation a lieu. Pour cela l'industriel acquiert 30 000 m² de terrains sur le port du Légué. Le décolletage est la première activité de l'usine, qui va d'abord usiner des fusées pour les obus de mortier. Après la guerre, on y fabrique toutes sortes de pièces en grandes séries (boulons, écrous, vis, etc.) et en particulier les "spécialités Rosengart" comme "l'Alternacycle", lampe pour l'éclairage des cycles et motocycles, la "dynapoche", lampe de poche électro-mécanique ou le "Redresseur de courant" pour la recharge des accumulateurs de T.S.F. et d'automobiles. Rapidement l'usine fournira en pièces tous les constructeurs automobiles. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la production de l'usine du Légué, comme celle de l'usine parisienne, sont délocalisées à Tarbes (65). Après le conflit, Rosengart se sépare de ses usines. Le site va être occupé par l'entreprise Chaffoteaux et Maury. L'usine a été récemment réhabilitée par la CCI des Côtes-d'Armor et abrite divers magasins et activités artisanales. Au début des années 1920, l'entreprise produit près de 360 tonnes de matériel par an, ce qui représente un chiffre d'affaires de 2 à 3 millions de francs. A cette époque, elle emploie de 175 à 200 ouvriers. Dans les années 1930, l'usine a employé jusqu'à 900 personnes, dont un grand nombre de femmes.

  • Période(s)
    • Principale : 20e siècle

L'ensemble est constitué de 5 halles contigües couvertes par des toits à longs pans en ardoise, dont certains possèdent des lanterneaux. L'une des halles possède à chacune de ses extrémités une haute et large ouverture en plain cintre qui fait penser à un lieu de chargement et déchargement des produits. Les murs des pignons postérieurs sont en moellon de grès avec des ouvertures à encadrement de brique, alors que les pignons antérieurs, fortement remaniés semble t-il, ont pour trois d'entre eux leur partie supérieure en brique avec ossature de fer. On remarque à l'extrémité le long de la route, un pavillon en moellon de grès, à un étage carré et étage de comble, dont les ouvertures ont un encadrement de granite. Il pourrait s'agir des anciens bureaux de l'entreprise. La façade antérieure est rythmée par une série de fenêtres à arc surbaissé et encadrement de brique, qui ont été transformées en portes. Des ajouts contemporains, notamment trois tours carrées en verre, viennent briser l'unité du lieu.

  • Murs
    • grès
    • fer
    • granite
    • brique
    • moellon
    • pan de fer
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • lanterneau
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Côtes d'Armor. Série M ; sous-série 6 M 936. Administration générale et économie (an VIII-1940). Commerce et industrie : statistique industrielle : instructions et correspondance ; liste des fabricants et manufacturiers ; tableau des industries ; états trimestriels ou annuels de la situation industrielle du département, etc., 1806-1913.

    p. 60, 65

Bibliographie

  • AD Côtes d'Armor. Série 5 Bi 511. L'illustration économique et financière. Numéro spécial Les Côtes-du-Nord. Septembre 1926, n°8.

    p. 60 et 65.
  • Philippe ARGOUD, René FOLLEZOU et François THOMAS Lucien Rosengart à la première personne. CCI des Côtes-d'Armor, s.d.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006