Dossier d’œuvre architecture IA22005665 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Plouha
Blockhaus de la pointe de la Tour (Plouha)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Plouha
  • Commune Plouha
  • Lieu-dit la pointe de la Tour
  • Cadastre 1936 A 1805

Pendant la seconde guerre mondiale, le site de la Pointe de la Tour (site stratégique depuis l'Ancien Régime), entre l'anse de Bréhec et l'anse Cochat, a été fortifié par les troupes allemandes (organisation Todt) : batterie abritée dans un blockhaus, pointée sur le large avec un canon monté sur rail ; en travers de cette avancée rocheuse, 3 mitrailleuses lourdes et de puissants projecteurs, pour surveiller ces deux parties de la côte vers l'ouest et l'est. Des galeries souterraines, installées sur ce cap, permettaient aux soldats allemands de disposer de blockhaus-abris (casemates), qui communiquaient les uns avec les autres. Cependant, ce dispositif ne sut pas empêcher les débarquements du réseau Shelburn sur la plage Bonaparte, à l'est de ces défenses, et l'approche de nuit de la corvette anglaise à quelques encablures de la pointe de la Tour (1800 m), sous la tourelle du Taureau. En fait, les soldats en faction à la pointe de la Tour, n'étaient pas des "marins" et de bons observateurs : ils servaient dans l'armée allemande en tant que "Russes blancs". Une grande partie de la côte était minée et les Allemands patrouillaient régulièrement sur le chemin douanier avec des chiens dressés, ce qui obligeaient les membres du réseau Shelburn à marquer d'un chiffon blanc l'emplacement des mines avant chaque opération (témoignage oral). Le point de débarquement était situé à 1200 m à vol d'oiseau de la pointe de la Tour, mais à l'abri des regards des sentinelles. Le navire MGB mouillait son ancre dés qu'il apercevait le signal optique "B" en morse pour la plage "Bonaparte" et envoyait ses "surf boats" pour récupérer les nouveaux équipages.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle

Situé sur un site départemental, long promontoire rocheux et boisé, la Pointe de la tour est parsemée de ces blockhaus, reliés par des galeries en partie souterraine, à l'exception d'un blockhaus-batterie, de plan carré massé (3, 50 m x 3, 50 m), situé en aval de la pointe rocheuse, à découvert. Il présente 3 ouvertures et disposait d'une mitrailleuse lourde pour balayer l'horizon. Un canon autrichien de 76 mm monté sur pneumatiques était abrité dans un tunnel rocheux. Nous n'avons pas trouvé de traces des rails supportant le canon mobile.

  • Murs
    • béton armé
  • État de conservation
    vestiges
  • Mesures
    • l : 350
    • la : 350
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier

Les blockhaus du site de la Pointe de la Tour, situés sur un espace littoral remarquable du Département, mériteraient une étude et une forme d'interprétation.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
Articulation des dossiers