La pointe de Toul ar Staon a été exploitée pour son granite très riche en mica blanc depuis le 2ème quart du 20ème siècle. L'estran sur la partie ouest et nord de la pointe a été intensément exploité et le haut de la presqu'île fortement entaillé. "Toul ar Staon" signifie en breton "la passe de l'étrave". L'exploitation de Toul ar Staon : Sur le haut de la carrière s'élevaient trois "chèvres" qui servaient à hisser les blocs extraits plus bas. M. Roger Belloir qui a travaillé dans cette carrière indique que lorsque la marée montait, on abandonnait la partie inférieure jusqu'à la marée basse suivante ; mais grâce à la dénivellation, on pouvait poursuivre l'extraction en partie haute. Le granite extrait ici est un granite blanc riche en mica blanc tel celui de Kastel Erec, du Corbeau et de la pointe sud-est d'Agathon. Cependant, en partie haute, ce granite a une teinte jaune due à l'altération, alors que les blocs extraits plus bas sont parfaitement blancs. Quelques blocs de granite abandonnés sur les flancs de l'excavation ont, depuis des années, été battus par les vagues. Ils sont à présent arrondis en forme d'énormes galets. Sur le flanc sud de Toul ar Staon, des ruines d'habitation partiellement construite en pierres de taille sont encore visibles. Ce sont d'anciennes maisons de goémoniers. Ces bâtiments ont pu servir d'abri pour les carriers à la suite de leur occupation par les familles de goémoniers. On peut y repérer une ancienne citerne et une forge. Ils furent vraisemblablement transformées en une auberge de jeunesse dans les années 1930 . Pendant la guerre 1940-44, les artilleurs allemands installés à la cale Saint-Sauveur s'exerçaient à tirer sur ces constructions. Ce serait grâce aux indemnités de dommages de guerre reçues plus tard, qu'aurait été construite la nouvelle auberge de jeunesse de Kerléo en Trébeurden. Les dates d'ouverture et de fermeture de l'exploitation de Toul ar Staon ne sont pas connues avec précision. Par comparaison à ce que fut l'exploitation à Kastel Erec et à la Grande Carrière, on peut estimer que la période de l'intense extraction s'étend du début du siècle à la fin des années 1940.