La commune de Perros-guirec possédait au 19ème siècle six moulins : les deux moulins à eau de Pont-Couennec et Kerguinien ; le moulin à marée du Vor ou Milin Ruz, remanié au 19ème et 20ème siècles, en état ; le moulin de Randreux, aujourd'hui en ruines ; le moulin Logoden, dont il subsiste un mur ; le moulin à vent de la Lande du Crac'h, restauré extérieurement. Le moulin à eau de Pont-Couennec a fonctionné jusqu'en 1920-21. Le moulin de Kerguinien aurait été encore en fonctionnement au milieu du 19ème siècle. Le moulin de Randreux, daté de la fin du 18ème siècle, est situé dans la vallée du Petit Traouïero. Le moulin à eau de Logoden ("les souris"), qu'on repère sur le cadastre de 1819, était situé dans la vallée du Grand Traouïero, près de la carrière Etienne (1888), pour laquelle il servait de forge. Son bief ou étang d'une certaine importance était situé plus en amont. Le moulin à vent du Crac'h porte une date sur un linteau : 1727, du type "coquetier" ou à "petit pied", sa partie supérieure en encorbellement permet d'écarter les ailes. A la fin de l'Ancien Régime, le seigneurie de Barac'h, qui étendait son emprise sur Perros-Guirec, disposait de quatre moulins à Louannec, un à Perros (Randreux), cinq à Pleumeur-Bodou (dont deux à vent), un à Buhulien et un à La Salle. La majeure partie de la population vendait son grain au moulin de Randreux, cadastré D 490-494 en 1819. Le moulin à mer de Trégastel fournissait après la Révolution 10 quintaux par jour et le moulin à vent du Crac'h 30 quintaux, soit une production largement au-dessus de la moyenne. Au début du 20ème siècle, les moulins commencèrent à décliner, avec la diffusion des machines à vapeur, puis les minoteries électrifiées leur opposèrent une concurrence fatale. En 1920, le canton de Perros-Guirec ne comptait plus que 8 moulins en activité, dont 2 à Perros : le moulin à vent du Crac'h et le moulin à marée du Petit Traouïero.