Dossier d’œuvre architecture IA22007135 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Perros-Guirec
Phare dit feu antérieur du Colombier, avenue des Hortensias (Perros-Guirec)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Perros-Guirec
  • Commune Perros-Guirec
  • Adresse avenue des Hortensias
  • Cadastre 1985 AY 125

Les progrès de l'hydrographie au cours du 19ème siècle, grâce en particulier aux travaux de Beautemps-Beaupré (1766-1854), vont permettre d'une part d'établir précisément des feux sur la côte en alignement (avec le principe de triangulation) et d'autre part des tourelles sur les roches dangereuses en mer. Des mouillages vont pouvoir être proposés scientifiquement grâce à l'établissement de sondes en 1837 et d'une cartographie fiable sur la côte trégorroise (Givry). Le maire de Perros-Guirec réclamait déjà en 1810 au préfet maritime de Brestde faire poser des balises à Roc'-Hue et à la Roche-Bernard. Le bateau "Grandville" a pensé se perdre dernièrement sur le Roc'h-Hue. En 1821, des balises réclamées par Perros étaient déposées à Tréguier : Il est d'autant plus urgent de faire procéder à leur placement que trois bâtiments se sont perdus à la vue de Perros, malheur que l'on doit attribuer à l'absence de balises indicatrices des rochers imperceptibles et des écueils. Il fallut néanmoins attendre l'année 1837 pour que le plan des entrées de "Perros et du Port-Blanc" soit levé et édité quelques années plus tard dans le Pilote français. Le feu amer antérieur du Colombier fut édifié, sous la direction des ingénieurs Dujardin et Pelaud du service des phares, pour signaler la passe orientale de la rade de Perros-Guirec, donnant accès au port. Le feu amer antérieur du Colombier signale la passe orientale de la rade de Perros-Guirec, donnant accès au port. Le phare du Colombier, situé au-dessus de l'ancien colombier de Perros-Guirec, fut construit en 1859-60 par l'entreprise Prigent et allumé le 1er août 1860 : feu fixe blanc en pignon de la maison du gardien, la lumière passant par un oeil de boeuf. Le feu est électrifié en 1937. Ses caractéristiques sont aujourd'hui : feu directionnel blanc à 4 occultations toutes les 12 secondes. Il donne la passe de l'est au 224° avec l'alignement de Kerprigent sur la balise de Lost-ar-C'hraou. Depuis l'électrification, le centre de la lampe a été légèrement déplacé. Madame Le Bris fut pendant 45 ans comme son collègue Menguy du phare de Ploumanac'h, au service des Ponts-et-Chaussées, jusqu'en 1931. Avant de venir au Colombier, Mme Le Bris était en poste pendant 9 ans au phare de Kerprigent. Antérieurement à l'électrification, le gardien du phare du Colombier avait la charge du ravitaillement en combustible des autres phares côtiers depuis Beg-Léguer jusqu'aux phares de la presqu'île de Pleubian. Ce ravitaillement avait lieu tous les trois mois, même en temps de guerre, alors que les troupes allemandes faisaient éteindre les feux, selon leurs besoins. La guerre de 1939-45 devait épargner les maisons phares du littoral trégorrois, et le 20 novembre 1945, les feux d'alignement du Colombier et de Kerprigent étaient remis en marche.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1860, daté par travaux historiques

La maison-phare du Colombier est située au sud-ouest de la rade de Perros-Guirec, sur le point culminant du mamelon compris entre le Colombier et le ruisseau du Pont-Couennec, sur un coteau boisé (au-dessus du carrefour du Vieux Moulin et de Pont-Couennec). La maison-phare amer se présente comme une maison blanche avec chaînes d'angles de granite gris. Inscription en lettres de couleur brune : "Le Colombier". Le feu est situé à la partie supérieure du pignon nord et à l'intérieur de l'étage. L'alimentation électrique fonctionne sur le réseau EDF 220 V depuis 1937. Caractéristiques du feu : occultations groupées par quatre toutes les 12 secondes. Le plan du bâtiment est carré, construit en maçonnerie lisse avec chaînes d'angles en maçonnerie de pierres apparentes ; Il comprend de nombreuses ouvertures sur les façades est et ouest. L'étage de comble reçoit l'appareil du feu optique (un réflecteur parabolique en 1883), qui est dirigé vers une ouverture en forme d'oeil de boeuf, sur le pignon nord. Une chambre mansardée complète d'aménagement de l'étage. Un appentis a été construit sur la façade est du bâtiment à usage de cellier et de buanderie et un petit bâtiment pour les lieux d'aisance (datant de 1890). Le toit pentu de l'appentis s'appuie sur le mur pignon juste en dessous du bandeau de la corniche. On y a adossé une véranda. Ces constructions sont situées sur un terrain entouré d'un mur en maçonnerie. Le magasin aux huiles est situé à l'extérieur : un petit bâtiment carré englobé dans le mur d'enceinte au sud-est du fanal. Hauteur du bâtiment au-dessus du sol : 7 mètres, au-dessus des plus hautes mers : 30 mètres ; hauteur du foyer au-dessus du sol : 5 mètres, au-dessus des plus hautes mers : 28 mètres.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
    • moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan carré symétrique
  • Étages
    étage de comble
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Énergies
    • énergie électrique
  • État de conservation
    état moyen, désaffecté
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Mesures
    • h : 700
    • l : 800
    • la : 800
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Cette maison-phare mérite d'être signalée par son ancienneté et sa situation de désaffectation et de déshérence. Le bâtiment mériterait d'être réhabilité et entretenu pour une fonction complémentaire ou différente de l'usage du feu qui fonctionne de façon autonome.

Documents d'archives

  • AD Côtes d'Armor : série S Art. 610. Le phare du Colombier.

Bibliographie

  • DREYER, Francis. Les maisons-phares. In Phares et balises, sous la dir. de Guy Prigent. Catalogue de l´exposition présentée au Château de la Roche-Jagu, 2002. Rennes : Apogée, 2002.

    p. 42-46

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
  • Annexe n°3
  • Annexe n°4
  • Annexe n°5
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
Articulation des dossiers