Dossier collectif IA22008269 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Inventaire du patrimoine industriel de l'arrondissement de Guingamp
Les moulins et minoteries de l'arrondissement de Guingamp : cantons de Gouarec, Mûr-de-Bretagne, Rostrenen, Saint-Nicolas-du-Pélem

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    moulin, minoterie
  • Aires d'études
    Arrondissement de Guingamp

Les moulins hydrauliques (d'eau douce et d'eau de mer) repérés et étudiés trouvent leur origine dans toutes les époques, depuis le Moyen Age, jusqu'au 20e siècle. La Statistique impériale de 1809, enquête nationale, dénombre deux mille quarante deux moulins à eau dans les Côtes-du-Nord. A partir du 19e siècle, leur nombre ne cesse de décroître, à l'instar des autres départements bretons. Cette disparition massive s'explique par une industrialisation importante de ce secteur qui se traduit par une mutation radicale du système technologique. Face à cette modernisation de l'équipement, tant productif, qu'énergétique, et faute de ressources suffisantes, un grand nombre de moulins n'a pas su ou pu s'adapter à ce nouveau système de production massive, d'où leur disparition. Ce dossier collectif permet, dans un secteur d'étude donné, d'effectuer une sélection raisonnée d'un grand nombre d'édifices choisis en fonction de leur représentativité. Il est l'outil idéal pour dégager les principales caractéristiques des cinquante trois moulins rencontrés au cours de cette enquête. Les moulins hydrauliques sont ainsi répartis dans cinq familles principales qui témoignent, au plan architectural, de leur évolution technologique.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Edifiés avec des matériaux locaux, majoritairement des moellons de schiste et de granite, les moulins de l'arrondissement de Dinan offrent une composition architecturale qui correspond à cinq types particuliers initialement définis pour le département d'Ille-et-Vilaine. Le type A regroupe les moulins de type artisanaux n'ayant subi quasiment aucune transformation architecturale signe d'une industrialisation notable. Dans de nombreux cas, ces moulins ont continué leur activité en travaillant à façon. Le type B concerne un nombre notable de moulins de taille intermédiaire qui comptent moins de deux étages carrés. Les minoteries du type C présentent une architecture sensiblement similaire mais sur un plan centré. Le type D regroupe les minoteries dites à l'américaine ayant subi une phase d'industrialisation dans la seconde moitié du 19e siècle. Il s'agit alors d'édifices élancés et rythmés verticalement par un certain nombre de travées régulières. Enfin, le type E concerne des minoteries industrielles de construction plus récente, en ciment ou en béton armé, mais aussi des constructions anciennes très remaniées et entièrement enduites. Contrairement aux précédents établissements, ces édifices ne s'identifient plus à l'architecture vernaculaire. Il s'agit là d'une typologie purement architecturale ne prenant en compte ni l'organisation des sites hydrauliques, ni les moteurs énergétiques. Dans les quatre cantons étudiés, les 53 moulins repérés se répartissent ainsi : 45 sont de type A (85%) et 8 de type D (15%). Cette répartition traduit la brutalité de l'évolution qu'a connu la région. La rupture est brutale : alors que les petits moulins, qui n'avaient pas évolué, disparaissent, les minoteries apparaissent.

  • Typologies
    moulin de type artisanal (type A) ; moulin intermédiaire (type B) ; minoterie de plan massé (type C) ; minoterie dite à l'américaine (type D) ; minoterie moderne ou remaniée (type E)
  • Toits
    ardoise
  • Murs
    • granite
    • schiste
    • grès
    • béton
    • moellon
    • parpaing de béton
  • Décompte des œuvres
    • repérés 53
    • étudiés 28
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007