Dossier d’œuvre architecture IA22009452 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Matignon
Moulin à eau de Saint-Germain, Saint-Jean (Matignon)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Matignon
  • Commune Matignon
  • Lieu-dit Saint-Jean
  • Cadastre 1825 A 656  ; 2004 A0 320, 321, 167
  • Dénominations
    moulin
  • Précision dénomination
    à eau
  • Appellations
    moulin de la Mer de Saint-Germain
  • Parties constituantes non étudiées
    moulin, maison, four à pain, enclos, pont, mur de clôture, bassin de retenue, étang, digue

La 1ère mention manuscrite de moulin à eau de St-Germain est datée de 1435 : "moulin à bled et à fouler". Le moulin à eau dont il ne reste que des ruines, est au moins datable du 1er quart du 19ème siècle. Il est mentionné sur le cadastre de 1825, mais pourrait être plus antérieur, au vue du plan de l'édifice du même nom "moulin de la mer" daté de 1703. En effet, ce plan aquarellé (AD 22 2 J Art. 197) montre la chaussée et le bâtiment, dessinés au trait avec la roue. Ce moulin est situé en amont de la laisse des hautes mers, sur le ruisseau de Matignon qui se jette dans la baie de la Fresnaye au Port-au-Moulin, d'où son nom (qui n'est pas lié à sa fonction mais à sa situation dans une vallée littorale, autrefois envahie par la mer). Il dépendait de la seigneurie de Matignon, familles Gouyon-Matignon. Il est mentionné dans tous aveux de la seigneurie, avec le moulin des Clos. Le moulin à eau (du ou des Clos) était associé au moulin dit de la Mer. En 1789, le moulin est confisqué sur les biens de Anne Louise de Gouyon-Matignon, duchesse de Montmorency, puis acquis nationalement par Félix Guiguené, prêtre abdicataire de Plancoët. En 1840, Jean Durand est le nouveau meunier propriétaire. En 2006, l'ensemble des ruines, faisant partie du domaine sensible de la vallée du Moulin (23 ha), a été acquis par de Département, qui a entrepris par la suite une action de mise en valeur. L'animation et la gestion du site sont assurés par le personnel départemental, la mairie de Matignon et l'association "Yaqua".

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 15e siècle
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 1er quart 18e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle

Cet ensemble de bâtiments comprend plusieurs édifices accolés (plan rectangulaire symétrique) au moulin ou indépendants de celui-ci, qui participent des usages du meunier et de ses besoins : le moulin et son mécanisme, le logis, les greniers et dépendances (dont le bâtiment Est avec ses contreforts), la maison dite "maison de Léa" (maison d'habitation du meunier, 2 niveaux sous combles), avec un fournil (pièce indépendante avec mur de refend), adossé au rocher côté Ouest, un parc ou jardin enclos, un petit pont, des murs de clôture, un bassin de retenue (l'étang aujourd'hui comblé au-dessus de la chaussée) et la chaussée, située au-dessus de ces édifices, avec le coursier, à proximité de la chute d'eau en cascade (6 m de dénivelé) et du déversoir. En suivant le chemin qui contourne le moulin sur sa partie Est, deux bâtisses accolées de petite échelle (sans cheminée) devaient constituer des crèches. On peut remarquer quelques trous de boulins de colombier au pignon Sud de cet édifice. Ces bâtiments sont, pour la plupart, à l'état de ruines (absence de charpente, de couverture de plancher associé aux étages sous combles), à l'exception des murets d'enceinte et des jardins, qui ont été récemment restaurés. D'autre part, les murs de ces édifices et les ouvertures ont été consolidés afin de pouvoir recevoir du public. La maçonnerie d'origine est en moellons de granite et de grès, hourdés à la terre avec des linteaux droits en pierre de St-Cast (platin) ou en granite. Les encadrements des ouvertures sont en pierre de taille. Le couronnement des murs de la façade Est du moulin comporte un corbelet en bas de rampant. On peut encore remarquer les deux meules qui ont été démontées, leur positionnement à l'intérieur du moulin et celui de la roue à l'extérieur. Un sentier balisé de découverte de ces ruines et de leur environnement paysager a été aménagé par les services du Conseil Général des Côtes d'Armor.

  • Murs
    • granite
    • grès
    • schiste
    • moellon
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, vestiges, inégal suivant les parties, restauré, remanié
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété du département
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier

L'ensemble des bâtiments et du site environnant fait partie des expaces littoraux remarquables du Département (service des Espaces Naturels). Un sentier balisé permet de découvrir le site jusqu'à Port St-Jean. Cependant, le site mériterait un plan d'interprétation plus détaillé et une signalétique adaptée à la connaissance du site et de chacun des édifices.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006