Trégon tire son nom du fait que la commune était composée primitivement de 30 marécages. Les espaces littoraux remarquables de la baie de Beaussais représentent le patrimoine littoral de cette commune. Ils abritent une agriculture littorale traditionnelle de polyculture-élevage, encore active aujourd'hui. L'ancien pont du Drouet, daté de 1756, a été sélectionné comme oeuvre remarquable (à signaler), ultime témoin, avec la cale de Beaussais, des usages agro-maritimes de la baie, tournés en partie vers le dégrèvage, le transport de la marne et le pacage. Les espaces littoraux remarquables de la commune de Trégon ont été inventoriés en 1998 par la DIREN Bretagne, la DDE des Côtes-d'Armor et le Service des Espaces Naturels du Conseil Général. Ils représentent une surface totale de 171 ha 68, répartis de la façon suivante : - 8/1 Baie de Lancieux (ou de Beaussais) et polders : 121 ha 49 dont 112 ha 02 sur le Domaine Public Maritime. Ce site est d'un grand intérêt écologique, classé en ZNIEFF (Zone naturelle d'Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique) de type 1 (végétation et flore des vases salées, avifaune hivernante), et d'un intérêt paysager très fort (estran, marais, vasière). Les usages sur le site sont : la chasse au gibier d'eau (présence de gabions), la pêche à pied et le pacage. La vocation et la gestion proposées par les services de l'Etat (DIREN) sont : le maintien des équilibres biologiques et de l'unité paysagère, la protection de la faune et de la flore et la maîtrise de la qualité de l'eau dans les bassins versants (marée verte). - 8/2 Coteaux de la baie de Lancieux : 50 ha 19. Ce site présente un grand intérêt paysager, avec des zones boisées proches du rivage et des zones humides. Les usages du site sont : l'agriculture et les boisements. La vocation et la gestion proposées par les services de l'Etat (DIREN) sont la conservation paysagère (lien avec la baie de Beaussais) et le maintien de l'activité agricole. Les recherches ethno-écologiques de Michel Duédal sur les usages de la baie de Beaussais et la toponymie des marais sont à souligner, pour mieux comprendre le patrimoine ethnologque que représentent ces espaces littoraux remarquables, de tout temps investis et utilisés par l'homme.