Le toponyme de 'Loaven' proviendrait d'un nom de famille (Majob Loaven). Mais Loaven est aussi la soeur de saint Tugdual : sant Seve. Anastase Tomassin décrit dans son 'Pilote côtier' de 1875, 'l'Île Loaven, de 3 encablures 'étendue du Nord au Sud, à 2 encablures du bord du chenal dans l'Ouest-Nord-Ouest de Roc'h Skeiviec. Il y a dessus une chapelle à l'Est et une ferme dans le Nord-Ouest'. Il cite aussi le 'bon mouillage de Loaven, que prennent les caboteurs en relâche venant du large lorsqu'il fait mauvais temps'. Il précise 'qu'il y a un bon passage par 11 pieds d'eau aux pleines mers des grandes marées à terre de 'Roc'h Istr' par fond de vase'. Les bâtiments les plus anciens de l'île sont constitués d'une ancienne ferme avec des dépendances (repérée sur le cadastre de 1834, A 1321-1329-1330), situés au Sud de l'île, d'un vieux puits, d'un four à pain (vestiges), d'une croix, surmontée d'une sorte de pointe (bonnet phrygien ?), située près de l'embarcadère (modestes jetées, en partie reconstruites). Deux bâtiments de construction récente (2ème moitié du 20ème siècle) servent d'habitation. A la fin du 19ème siècle, l'île Loaven était entièrement cultivée. Le récit du voyage d'Ardouin-Dumazet en 1896 nous renseigne utilement sur la géographie de l'île, ses usages agricoles, ses habitations et le culte de sainte Eliboubane et de saint Gonéri. En 1894, le fermier était Louis Le Corre. Avant lui, la ferme était exploitée par Kerambrun. Leur prédécesseur était Ignace Tual qui cultiva l'île de 1832 à 1868. Le fils de ce dernier rapportait à la fin du 19ème siècle que des débris de vieille maçonnerie peinte en rouge, en vert et en blanc, furent découvertes à cette époque, ainsi que quelques vestiges d'un ancien édifice avec des ossements encastrés dans les murs. Louis Rannou, ancien marin pêcheur de Plougrescant est né en 1920 à l'Île Loaven où son père tenait déjà la ferme, tout en pratiquant la pêche et la collecte du goémon. Avec son premier bateau 'Eliboubane', Il allait chercher le goémon d'épave à 'Roc'h Poull Jouan' au Nord-Ouest de la Petite Île d'Er. Un certain Rannou 'Tutu' faisait le passseur alors que Yves Le Music fut le dernier gardien de l'île. Un vieux mûrier (vers à soie) a été repéré sur la façade Nord de l'île, en limite du rivage et de la marée. L'île est aujourd'hui une propriété privée, avec quelques habitations de construction récente que se partagent plusieurs familles en résidences secondaires. Elle est reliée au réseau communal pour l'eau courante, mais ne possède pas de lignes électriques. Une étude approfondie de l'histoire de l'Île Loaven reste à réaliser.
- inventaire préliminaire, Plougrescant
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Tréguier
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Commune
Plougrescant
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Cadastre
1834
A2ème
feuille
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Dénominationsécart
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Période(s)
- Principale : 1er quart 19e siècle
- Principale : 19e siècle
- Principale : 20e siècle
L'Île Loaven couvre environ sept hectares. Elle n'est plus cultivée. Cependant, les photographies datées du 1er quart du 20ème siècle, montrent une île dénudée, sans arbres avec cependant, de longs murets qui délimitent de grandes parcelles, voués au pâturage. Ces beaux murets construits en pierres sèches, sur une hauteur de 1, 50 mètre et une largeur de 0, 80 mètre, séparent les petites parcelles de l'île, aujourd'hui non cultivées. Plusieurs habitations sont dispersées dans l'île au Sud et au Nord. Un mûrier marin remarquable, datée de plus de cent ans est visible sur la partie Nord de l'île, devant une petite grève.
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
L'Île Loaven mérite d'être étudiée du point de vue de son histoire, en particulier des éléments qui traduisent une longue occupation humaine : croix, bâtiments de ferme, puits, chapelle. Elle présente aussi des paysages remarquables et une géomorphologie particulière.
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) EPSHOM
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- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Collection particulière
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- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Bibliographie
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ARDOUIN-DUMAZET. Voyage en France – 5ème série : Îles françaises de la Manche et Bretagne péninsulaire. Paris : Berger-Levrault et Cie Editions, 1896.
p. 198-199 -
THIERCELIN, Louis. La Bretagne qui croit. Paris : Alphonse Lemerle, éditeur, 1894.
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THOMASSIN, Anastase. Le Pilote. Paris : 1875.
p. 344
Documents figurés
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AD Côtes-d'Armor : 4 num 1/42. Plans cadastraux parcellaires de 1834.
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BEAUTEMPS-BEAUPRE, Charles-François. Le Pilote français. Paris : Imprimerie Royale, 1847.