• inventaire topographique, Communauté de communes de Caulnes
Village de Guenroc
Œuvre étudiée
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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Guenroc
  • Dénominations
    village
  • Parties constituantes non étudiées
    église, maison, ferme

Guenroc, roche blanche en breton. Le village s’est implanté sur un promontoire où affleure un gisement de quartz. Cette roche blanche dure et solide constitue une curiosité naturelle qui a donné son nom à la commune : « gwen » en breton signifie blanc et « roc » rocher. Ce dernier qui émerge à plusieurs endroits sert de clôture insolite au cimetière et d’assises robustes aux maisons du bourg. Le quartz difficilement exploitable n’est jamais utilisé seul dans la maçonnerie, il est employé comme matériau d’appoint mis en œuvre de façon éparse. Certains blocs toutefois sont utilisés comme chasse roue ou encore de marche pied, comme ceux de la maison située au n° 6 de la rue du Puits. Enfin, cet affleurement sert aujourd’hui de belvédère pour découvrir l’ensemble du village et des paysages qui l’entoure. Sur son sommet plane une grande croix en bois régulièrement remplacée. La première ayant été dressée lors de la mission de 1861. A l’entrée du bourg, encore, le filon rocheux sert de piédestal à une très grande statue du Christ Roi du sculpteur Georges Serraz . Installée en 1955 par l’abbé Mathurin Jallu, elle a été bénite le 31 août 1958 par Dom Alexis Presse, père- abbé du monastère de Boquen.

La paroisse

Relevant de l’archidiaconé de Dinan et du doyenné de Plumaudan, la paroisse de Guenroc s’est crée au détriment de la paroisse primitive de Plumaudan. Elle est mentionnée en tant que telle en 1371 avec l’appellation « Guenro » et appartient au diocèse de Saint-Malo. Aujourd’hui il ne reste plus de vestiges du premier édifice paroissial, l’église actuelle dédiée à saint Gervais et à saint Protais ayant été entièrement rebâtie en 1465. La qualité de sa construction et l’ambition de son programme à trois vaisseaux dénotent l’influence de riches commanditaires. La chapelle sud est dédiée aux seigneurs de Beaumont qui reconstruisent à la même période leur château sur la commune de Guitté. La chapelle nord anciennement réservée aux seigneurs de la Roche est également appelée la chapelle de la Vierge ou du Rosaire. Les armoiries placées au-dessus du portail ouest, malheureusement illisibles présentent un écu surmonté d’une casque ouvert ou salade avec lambrequins. Ce type de représentation avec écu penché est caractéristique du 15e siècle, le casque ouvert est assez rarement employé.

Le bâti

Un texte daté de 1512 retranscrit en annexe mentionne « au bourg de Guenro » une maison à chambre haute appartenant à un certain Geoffroy Garnier. En dehors de l’église paroissiale le bâti le plus ancien dans le village remonte au début du 18e siècle comme en témoignent plusieurs chronogrammes gravés sur les souches de cheminées et les lucarnes. Les archives de la paroisse décrivent en janvier 1734 une violente tempête qui renversa plusieurs maisons et causa des pertes notables ; le bâti ancien non entretenu a souffert de ce cataclysme.

Les maisons du bourg antérieures au 19e siècle, pour la plupart des maisons de notables et de marchands, se caractérisent par la mixité des matériaux du gros œuvre, majoritairement du granite brun en moellons irréguliers associé à quelques blocs de quartzite, le sommet des murs, une partie des pignons et souvent le mur arrière sont en terre. L’emploi de la pierre calcaire des faluns est réservé aux souches de cheminées et aux lucarnes des plus riches d’entre elles. Cette pierre coquillière facile à tailler a permis de beaux décors issus du répertoire de la renaissance. A partir du 19e siècle le granite mis en œuvre en moellons réguliers est utilisé concurremment avec le calcaire des faluns en pierre de taille. Les chaînages des angles et les encadrements de baies sont toujours en granite d’extraction locale, puis à partir du milieu du 19e siècle du granite gris bleu issu des carrières de Brusvily et du Hinglé. Les gerbières de l’ensemble de ces maisons adoptent la forme des lucarnes en arc segmentaires de l’architecture des ingénieurs du 18e siècle.

Les halles et les bâtiments communaux

Des premières halles sont construites dans le bourg de Guenroc lors de l’érection de la seigneurie du Lattay en châtellenie entre 1648 et 1649 avec droits de foires et de marchés. La fréquence des foires est signalée par Ogée en 1843 : « Il y a foire à Guenroc le dernier mercredi d’avril, le second de juin, le dernier de juillet, le premier de décembre. Marché le mercredi ». Le cadastre de 1833 les mentionne à l’emplacement actuel, elles ont été diminuées lors de la construction de la mairie en 1955. Les équipements publics de la commune ont tous été érigés dans la première moitié du 20e siècle : l’école publique, le monument aux morts qui est inauguré quelques années auparavant en 1948. Le site insolite classé depuis le 4 septembre 1913 et la qualité architecturale de l’église paroissiale du 15e siècle ont permis à Guenroc d’être labellisé parmi les communes du patrimoine rural de Bretagne.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée

Annexes

  • Une affaire à Guenroc au début du 16e siècle
  • Archives paroissiales
  • Archives départementales
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
Articulation des dossiers