La vicomté de Tonquédec s'étendait sur les paroisses de Tonquédec, Ploubezre, Rospez, Louargat, Belle-Isle et Trégrom. Dans celle-ci, les vicomtes ne possédaient qu'un domaine réduit, mais les fiefs sur lesquels ils percevaient des droits seigneuriaux (cheffrentes, rachats ...), directement ou par l'intermédiaire de prévôtés, étaient nombreux.
Les vicomtes se disaient fondateurs prohibitifs de l'église paroissiale et de trois chapelles.
Les documents adressés par les vicomtes au roi donnent une vue d'ensemble sur le domaine et les fiefs : aveux de 1583 (1) et 1626 (2), état général des biens de 1778 (3). Ils sont complétés par des aveux et minus fournis par les vassaux.
Le domaine
En 1583, dans les frairies de Kerigonan et Poulgouénan, deux convenants et une douzaine de parcelles de terres, landes ou issues.
Le vicomte se déclare patron fondateur de l'église paroissiale, ayant armoiries en vitres et grand pignon et pouvoir de mettre ceinture en dedans et en dehors. Il est aussi fondateur des chapelles de Saint-Fiacre et Saint-Tirien, en frairie de Kerillis (lieu-dit actuel le Saint), ainsi que de la chapelle de Christ.
En 1788, la vicomté n'a plus, en Trégrom, qu'une vingtaine de féages roturiers.
Les fiefs
Prévôté de Coatléven
Le seigneur de Coatléven est sergent général féodé de Tonquédec, chargé à ce titre de mettre à exécution les jugements et de poursuivre les malfaiteurs. Il perçoit des cheffrentes pour payer au vicomte, chaque année, une paire d'éperons dorés et deux paires de gants blancs.
Armes de Coatléven : lion de gueules rampant à champ d'argent.
Marguerite de Coatléguer a épousé, vers 1400, Ollivier de Coatléven et lui apporte la seigneurie de Kernaman qui sera intégrée dans la prévôté de Coatléven (12).
Armes de Kernaman : d'azur à trois molettes d'or et, en chef, d'or à trois molettes d'azur (13).
Les seigneurs de Coatléven se disent fondateurs prohibitifs, après le vicomte, de l'église paroissiale et des trois chapelles, honneur également revendiqué, pour l'église, par les Kersauson héritiers de Coatléguer. Les deux familles ont d'ailleurs des ancêtres communs : Coatléguer et Kernaman.
La prévôté reste dans la famille de Coatléven jusqu'au mariage, en 1569, de Marie de Coatléven avec Prigent de Rosmar. Elle passe, par mariages, en 1673 dans la famille de Kérousy puis en 1723 dans celle de Marbeuf. De la Monneraye l'achète en 1767, émigre à la Révolution et ses biens sont vendus.
En 1621 (4), Pierre de Rosmar prétend avoir droit de haute, basse et moyenne justice et de patibulaire à trois piliers, ce que contestera Tonquedec au siècle suivant.
Domaine
En 1541 (4), Henri Prigent, tuteur de Guillaume de Coatléven, fait aveu à Tonquédec :
- manoir et lieu noble de Kernaman (26 journaux).
- manoir et métairie de Coatléven pour la partie qui n'est pas au fief de Barach (pour l'autre, voir Kernotériou) (59,5 journaux)
- un autre lieu noble (métairie Kernaman Bras, 15 journaux)
- convenant du lieu de Coatléven (21,5 journaux)
- maison et parcelle au bourg de Trégrom (1,75 journal)
- moulin de Coatléven
- au fief de Locmaria-Poulrif (Belle-Isle-en-Terre), un convenant (17 journaux) et le moulin de Coatmalouarn
Le domaine, d'environ 126 journaux (61 hectares), est pour l'essentiel à proximité de Coatléven et Kernaman.
En 1583, le domaine s'est accru de six métairies.
En 1785, le domaine ne comprend plus que le manoir de Coatléven, le moulin de Coatléven et quatre convenants, les autres éléments du domaine ayant été attribués à des filles, qui les ont vendus.
Fief
En 1541, le fief ne porte que sur quelques pièces de terre.
En 1583, Prigent de Rosmar, gendre de Guillaume de Coatléven a fief et juridiction de ligence sur des terres appartenant à huit propriétaires.
Prévôté de Kernotériou
En 1583, Françoise de Kernechriou, dame de Barach, veuve de Yves du Cosquer et épouse de Jehan de Clisson, possède cette prévôté et y a droit de basse et moyenne justice.
Domaine
- convenant (ou métairie) Kergluisou (30 journaux)
- chapelle de Kernotériou
- moulin de Kernotériou
- bois taillis de Kernotériou (2 journaux)
- convenant de Kernotériou bras (21 journaux)
- quatre autres convenants (89,5 journaux)
Le domaine, d'environ 143 journaux (70 hectares) est à proximité de Kernotériou. S'y rajoute un convenant en Belle-Isle.
Fief
- manoir noble de Coatléven et un convenant appartenant au sieur de Coatléven
- métairie et lieu noble de Keravel appartenant à Guillaume de Kersauson sieur de Coatléguer.
- trente-huit convenants et pièces de terre
Le fief représente au total 215 journaux (105 hectares).
En 1626, le domaine et le fief appartiennent à Charles de Perrien, petit-fils de Françoise de Kernechriou. La famille de Perrien vendra le lieu de Kernotériou et le fief, avant 1718, aux héritiers de Coatléven et, en 1775, il ne lui restera plus que le convenant Kergluisou qui sera alors acquis par la vicomté.
Prévôté de la Lande Ploumilliau
En 1426, le manoir de Pont Even appartient à Alen de la Lande.
En 1583, Jeanne le Du, curatrice de son mari Pierre de Kerprigent, sieur de Pratgaric, possède le moulin du Beuzit (la Boissière) et, succédant au sieur de Keranraix et la Lande en Ploumilleau, reçoit, comme prévôt de la vicomté, les cheffrentes dues à cette dernière. L'aveu ne fournit pas la liste de ces cheffrentes mais seulement leur montant total (4 sommées de froment).
En 1621, Pierre de Rosmar seigneur de Kerdaniel et Coatléven fait aveu du fief de la Lande de Ploumilliau qu'il a acquis en 1588 :
- métairie noble de Pont Even, tenue pour 16 sommées de froment, à charge de payer 4 sols 11 deniers de cheffrentes à la seigneurie et 120 sols à Jan et Yvon de Trogoff
- métairie noble de Coat ar Rivet appartenant à Pierre Bérézay sieur dudit lieu (2 sols 5 deniers de cheffrente)
- convenant Kerouspy appartenant au sieur de Cadoualan de Guingamp (1/4 de boisseau de froment de cheffrente)
- lieu noble de la Boissière (ou le Beuzit) appartenant aux héritiers de Henry Huon
- vingt-deux convenants
- moulin de la Boissière (ou Beuzit), affermé par Rosmar
- moulin du Vicomte, affermé par Rosmar
- diverses pièces de terre
- des biens dans la paroisse de Rospez
Les seigneurs de Coatléven garderont ce fief jusqu'à la Révolution mais, au 17e et au 18e siècles, les vicomtes contesteront, par voie de justice, l'existence même du fief et prévôté de la Lande Ploumilliau, en dépit des aveux de 1583 et 1626.
Prévôté du Cleuziou
Dans les divers aveux ou minus, on ne trouve aucune précision sur la consistance du domaine et du fief du Cleuziou en Trégrom, seulement un chiffre global des cheffrentes dues. Le rang de Jacques Raison et de son épouse Gillette du Cleuziou les dispensait-il de fournir des détails à la vicomté ?
En 1788, cette prévôté paye 170 livres de cheffrentes, soit plus que celle de Coatléven (106) et que celle de Coatléguer (102).
Elle possédait de nombreuses terres dans la moitié sud de la paroisse de Trégrom (le nom du Cleuziou est souvent cité comme limitrophe de parcelles) ainsi qu'un moulin. Le moulin du Cleuziou a été cédé, en 1404, par Marguerite de Coatléguer, épouse de Ollivier de Coatléven, à sa sœur Jeanne, épouse de Yves du Cleuziou (12).
Prévôté de Coatléguer
La famille de Coatléguer a dû s'éteindre au début du 15e siècle. Ses armes étaient d'azur à trois châteaux d'argent (13). (Cette description ne correspond pas à celle donnée par Guy le Borgne)
En 1404, Marguerite de Coatléguer, héritière de Kernaman et du Gouer et épouse de Ollivier de Coatléven, cède une partie de son héritage à sa sœur Jeanne (12). Les seigneuries de Kernaman et du Gouer devaient donc, au 14e siècle, être jointes à la prévôté de Coatléguer, cette dernière passant ensuite dans la famille de Kersauson (par l'intermédiaire de la famille de Kerimel ?) (15).
En 1583, Tanguy de Kersauson est seigneur de Coatléguer. Cette prévôté reste dans la famille de Kersauson jusqu'au mariage, en 1776, de Marie, Josèphe, Julienne de Kersauzon avec René, François, Joseph de Montbourcher. Celui-ci émigre et ses biens sont saisis.
Domaine en 1583
- lieu et manoir noble de Coatléguer avec sa métairie (le Kernevez, 15 journaux)
- cinq convenants (38 journaux, à proximité de Coatléguer)
- 40 sols de rente
- ferme d'un pré au bourg (78 sols 6 deniers)
- convenant an Lennic (12 journaux ou 1 sommée d'avoine)
- moulin de Coatléguer tenu par Yvon Guezennec pour 6 sommées de gros blé
Il possède aussi la métairie et lieu noble de Keravel (15 journaux) qui est dans le fief de Kernotériou.
La surface du domaine est donc de l'ordre de 70 journaux (34 hectares), pour l'essentiel à proximité du manoir de Coatléguer.
Fief
- cheffrentes sur dix-neuf héritages pour 3,5 renées de froment et 13 sols
- seigneurie de ramage avec déclaration de cheffrentes sur quatorze héritages pour environ 9 renées de froment
Pour ce fief le seigneur de Coatléguer doit 4 sommées de froment à Tonquedec.
En 1626, la prévôté de Coatléguer est la même.
Prévôté du Cosquer-Quellenec
En 1426, Henry et Guillaume Quellenec sont mentionnés comme nobles de Trégrom (14).
En 1541, Jean de Quelen, veuf de Jeanne de Troguindy dame du Quellenec, fait aveu de son fief en Trégrom pour lequel il doit 7 sommées de froment (Il n'y a pas de domaine) :
- maison et terres vers Kerménou ;
- maison et terres à Kergluisou ;
- convenant Boulic au bourg ;
- diverses terres.
Ce fief passe, par mariages dans les familles de Lannion (vers 1582), le Guer (1668), puis par vente à la famille Geffroy (1678) et enfin par mariage à celle de Jacquelot de Boisrouvray.
Fief du Gouer
Ce fief est, à la fin du 14e siècle, joint à celui de Coatléguer.
En 1404, Jeanne de Coatléguer apporte à son époux Yves du Cleuziou le lieu du Gouer et le moulin de Kernaman, ce dernier étant ensuite intégré au fief du Cleuziou.
En 1583, Jullien Hemery, sieur du Lesdu et son épouse Françoise du Cleuziou possèdent le lieu et manoir noble du Gouer ainsi que deux convenants pour une surface totale de 40 journaux environ. Le lieu du Gouer et un des convenants dépendent de la prévôté du Cleuziou, l'autre convenant directement de la vicomté. Ce fief passe ensuite, par mariages, dans les familles Hémery (vers 1580), Chaillou, puis Conen (1736).
Fief de Kerménou
Dans l'aveu du vicomte au roi de 1583, le lieu de Kerménou apparaît deux fois :
- Alexandre de Kergariou Kerhezrou possède le manoir, métairie et bois de Kerménou, les 3/4 du moulin de Kerménou, en ruines, divers convenants et pièces de terre.
En 1626, ces biens sont à Pierre le Moine et son épouse, sieur et dame de Kermonné Kerhezrou.
- En 1583, le manoir et le moulin de Kerménou sont également attribués à Jean Henry sieur de Kerurault qui a aussi un fief dans différentes frairies. En 1626, ces biens sont à Allain Quemper de Lanascol.
Le lieu noble de Kerménou appartiendra, au 18e siècle, successivement au président Dugay, puis à de Marbeuf, à Joseph Antoine Brizé, au marquis de la Bréviaire, à Antoine de La Cervelle du Désert et au chevalier de Saint Aubin. Le manoir est alors en ruines mais le moulin fonctionne.
Fief de la Haye Keramborgne
En 1437 (5), Bertrand Beunic cède les fiefs lui appartenant dans la paroisse de Trégrom à Mérien de Keramborgne. Ces fiefs passent ensuite, par mariages, dans les familles de la Haye, puis de Bellisle et de Perrien.
En 1583, dans l'aveu du vicomte au roi, le sieur de Keramborgne est cité pour une pièce de terre mais on ne trouve pas mention d'un fief à son nom. Est-ce une omission ou ce fief ne dépendait il pas alors de Tonquedec ?
En 1700 (6), Vincent, Hyacinthe de Perrien, dans un aveu au vicomte, outre le reste du domaine provenant de la seigneurie de Kernotériou, déclare un fief en frairie de Kervédan :
- lieu de Pen an Pont bras
- convenant le Breinou
- convenant le Bouder
- neuf pièces de terre
En 1775, ce fief est vendu par Claude, Charles de Perrien à la vicomté.
Fief de Coatredez
Charles de Kaermech vend la seigneurie de Locmicaël en Trez, dans les paroisses de Trédez et Trégrom, à Alain Rolland. Yvon de Quoatredez obtient, en 1508, qu'Allain Rolland se retire de cette seigneurie (16).
En 1583, Pierre de Coatredez fait aveu de son domaine qui comprend le lieu de Kergueffiou, les convenants Kerhuon et Kerguntel et des pièces de terre (7). Il prétend avoir juridiction de haute, moyenne et basse justice. Ce fief n'apparaît pas dans les aveux de la vicomté en 1583 et 1626.
Ce domaine passe dans la famille du Parc en 1623 puis, par vente en 1760, à la famille le Peletier de Rosambo.
Fief de Gluisarhant
En 1583, dame Denise de la Haye veuve de François du Kerbihan et douairière de Gluisarhant possède un convenant en frairie de Kerampodou (9 journaux) et, comme curatrice de ses enfants, un fief sur un convenant et des pièces de terre.
En 1682 (7), dame Gabrielle du Kerbihan, fait aveu d'un fief de ligence en frairie de Kervédan, lieu du Pellem : convenant et diverses parcelles pour 633 cordes.
En 1752 (7), Yves, Joseph de Kerimel fait aveu à Tonquédec.
Tonquédec conteste l'existence de ce fief.
Fief de Kernasquiriec
Sont identifiés comme sieurs de Kernasquiriec : en 1481, Jehan le Nas (14) (la famille le Nas de Kernasquiriec est mentionnée en 1503 et 1535), en 1604 Rolland le Cam (13), en 1621 Guillaume le Meur.
En 1583, le sieur de Coatléguer perçoit, comme prévôt de Tonquedec, 2 renées de cheffrentes sur le sieur de Kernasquiriec.
En 1729 (8), les enfants de Joseph, Yves Quintin, sieur de Kernasquiriec et autres lieux font aveu de leur fief directement à la vicomté :
- manoir et métairie noble de Kernasquiriec (5800 cordes soit 35 hectares)
- en Belle-Isle ou Louargat, convenant, moulin, métairie...
En 1740, de Kercadiou Quintin possède le moulin à foulon sur le Léguer.
Autres fiefs de la vicomté de Tonquédec
En 1583
- Marie le Roux douairière de Keredern, curatrice de sieur François le Gouidec : un convenant (10 journaux)
- Jeanne Ollivier : convenant Arpel (10 journaux)
- Noble Pinard, sieur de Cadouallan : trois convenants (65 journaux environ)
- Sieur de Pen an Prat : un convenant (13 journaux)
- Allain le Page (puis Lanascol) : convenant (13 journaux)
- Yvon Guillaume sieur de Kerdenou : convenant Quilligen (17 journaux)
- Loyc Jean sieur de Bourret : métairie noble le Lennic en frairie de Coatléguer et terres (28 journaux)
- François Jehan sieur de Pen an Guer : manoir de Pen an Guer et métairie (24 journaux environ)
- Hervé Prigent Poulguouénan : un convenant
- Yvon du Cozquer sieur de Guernachanay : un convenant
- Julienne du Dresnay, dame de Trobadec: un convenant (25 journaux)
- Pierre de Trogoff sieur de Pont Even : manoir noble de Pont Even (24 journaux) et 1 convenant (12 journaux). En 1426, le manoir appartient à Alen de la Lande. En 1718, le lieu noble de Pont Even dépend du fief de la Lande Ploumilliau.
- vingt-sept propriétaires de terres et maisons
Selon divers aveux
- En 1773 (8), Carluer de Rumédon fait aveu du convenant le Fol Keranfloch en frairie de Kerigonan (900 cordes de terres)
- Yves, René de Kerdaniel sieur de Kerias, mort en 1775, possédait le convenant de Ty Nevez ou Guiclech (8).
- Sébastien de la Porte au 16e siècle possède quatre convenants, qui passent, par mariage, dans la famille Couppé, au 18e siècle (9)
Autres seigneuries ayant des fiefs en Trégrom ne dépendant pas de Tonquedec
- seigneurie de Guingamp (10)
- seigneurie de Run Faou (branche juveigneuse de Tonquédec) (11 et 12)
Documentation
(1) AD22-A35 : aveu de Tonquédec au roi, 19/09/1583
(2) AD22-A36 : aveu de Tonquédec au roi : 03/08/1626
(3) AD22-78J1 : état général des biens de la succession de René, André de Quengo, 15 & 25/05/1778
(4) AD22-1E3494 : aveux du12/10/1541 et du 09/09/1621
(5) AD22-1E3643 : échange du 06/11/1437
(6) AD22-1E1824 : aveu du 06/05/1700
(7) AD22-78J8 : aveux des 12/04/1682 et 23/02/1752
(8) AD22-78J20 : aveu Rumédon du 30/10/1773 et Lezormel du 12/07/1780
(9) AD22-78J4 : aveu 18/10/1785
(10) AD22-1E1136
(11) AD22 en ligne, contrôle des notaires Vieux Marché : mentions en face de divers actes
(12) AD22-2E533 : inventaire des titres des terres de Coatléven...
(13) AD22-1E3494 : procès-verbal de 1604
(14) Infobretagne.com
(15) www.lavieb-aile.com : vitrail de St Exupaire de Dinéault
(16) AD22-1E1674.
La vicomté de Tonquédec en Trégrom, synthèse de Claude Gautier, novembre 2021.
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.