• inventaire topographique, Communauté de communes d'Evran
Maison de maître, la Ville, Saint-Juvat)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Saint-Juvat
  • Lieu-dit la Ville
  • Cadastre 1983 AB
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    four à pain, puits

Cette maison bien datée et homogène dont le commanditaire est connu illustre la pénétration parmi les élites rurales à la fin du 18e siècle de la forme architecturale nouvelle. Ce style dépouillé, dépourvu de tout ornement est imprégné de l’architecture austère des ingénieurs du roi qui reconstruisent au cours du 18e siècle les villes de Dinan et Saint-Malo. L’origine sociale du commanditaire dont la mère, née Reslou de la Tisonnais (en Saint-Maden) appartenait au milieu des notables ruraux, détenteurs de sieuries, en partie sans doute issus des tisserands et des négociants en toile, et qui donnent naissance à ceux que Chateaubriand appelle les « robins de village ».

Selon des archives privées, le nom complet de cette maison située immédiatement à l´ouest du bourg était la Ville es Grand Eve. Elle aurait été reconstruite en 1799 (date portée sur la fenêtre centrale de l´étage) par Guillaume Sevestre, originaire de la Hautière Blanche, avocat à Dinan, premier maire de Saint-Juvat sous la Révolution. L´édifice a conservé, dans une des pièces du rez-de-chaussée, une cheminée de pierre de taille de granite à corbelets chanfreinés datable du 15e siècle qui signalent une reconstruction sur un site très anciennement occupé. Le cadastre de 1833 indique à l´est de l´actuelle maison, un édifice disparu dont seuls les contours sont représentés qui était peut-être originellement associé à la maison actuelle. L´entrée actuellement à l´ouest des dépendances était selon le plan de 1833 situé au sud-est.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
  • Dates
    • 1799, porte la date

La façade antérieure du corps central présente une élévation symétrique à trois travées organisée de part et d´autre de la porte d´entrée. Le rez-de-chaussée surélevé rachète la différence de niveau entre la cour et le jardin. Les baies en arc segmentaires ont conservé leurs huisseries à petits bois et leurs contrevents d´origine. Les lucarnes de pierre se signalent par leur étroitesse et leur étirement en hauteur. Sur la façade postérieure dissymétrique et moins soignée, le revers du mur de la salle basse, à l´est est aveugle en raison du maintien d´un ancien vaisselier mural. Les lucarnes réduites au nombre de deux sont de dimensions moindres. L´intérieur a conservé en position médiane un escalier de charpente à départ sculpté en volute semblable à ceux de nombreuses maisons de la commune. La pièce de droite constituait une sorte de salle commune avec grande cheminée de pierre et vaisselier mural dans le mur gouttereau arrière, la pièce chauffée par une cheminée basse en pierre devait servir de salon. L´ensemble a conservé des volets intérieurs et portes à doubles battants d´origine.

  • Murs
    • falun
    • granite
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
  • Typologies
    type ternaire ; appareil normalisé: 33 cm
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010