• inventaire topographique, Communauté de communes d'Evran
Ferme, Garenne (Saint-Judoce)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Saint-Judoce
  • Lieu-dit la Garenne
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    remise, grange, étable

Ce grand logis de ferme daté de 1820 est à mettre en relation avec d’autres exemples du territoire de la fin du 18e siècle, comme ceux de la Maladrie et de la Ville à Saint-Juvat.Ces nouvelles habitations construites par une élite rurale se distinguent des logis mixtes traditionnels par la présence d’une porte unique, d’un étage de chambres et le soin apporté aux détails du confort. A la Garenne chaque pièce largement éclairée par deux fenêtres au sud était chauffée. Celle du rez-de-chaussée à l’ouest conserve une cheminée basse en granite de style Louis XVI accompagnée de portes de placards moulurées composant un décor bourgeois. L’escalier en charpente avec départ sculpté en volutes prolonge un modèle du 18e siècle : sa rampe à barreaux plats remplace les balustres des modèles du siècle précédent. L’en duit à la chaux de la façade devait masquer la diversité des matériaux et les moellons à peine équarris. Enfin les souches de cheminées à épaulement rappellent les grands logis urbains de Dinan et Saint-Malo.

La proximité du manoir du Pont-Harouart avec lequel il partageait autrefois une avenue indique une ancienne métairie seigneuriale, vendue comme bien national après la Révolution. La partie la plus ancienne, au centre, conserve des vestiges du 16e siècle dont une fenêtre à chanfreins. Cette partie a été divisée au début du 19e siècle en deux lots comme l´atteste le cadastre de 1844, et deux nouveaux logis sont élevés de part et d´autre de cette unité originelle. Celui de l´ouest, daté par chronogramme de 1820 a été construit pour la famille Frin.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Secondaire : 16e siècle
  • Dates
    • 1820, porte la date

Le logis ouest de la Garenne, reconstruit au 19e siècle sur des bases plus anciennes, présente une façade imposante composée de cinq travées. La porte centrale est surmontée d´une pierre datée de 1820 qui correspond à la datation de l´édifice. Un couloir central avec escalier en charpente, à départ sculpté en volute, dessert les deux pièces à feu du rez-de-chaussée. L´étage à usage de chambres reprend la distribution du rez-de-chaussée. Deux fenêtres éclairent chaque pièce au sud, une seule au nord. Le comble est éclairé par trois lucarnes pendantes. L´ancien logis adjacent a été déclassé et sert de cellier, il conserve encore le volume de la salle avec un ancien vaisselier mural, par contre la cheminée a été démontée. Les maçonneries de la ferme de matériaux variés, schiste, granite, falun, terre sont mis en oeuvre de façon particulière, il s´agit davantage d´une juxtaposition de matériaux que d´une véritable mixité, hormis pour les encadrements des baies qui présentent une mise en oeuvre associée de falun et de granite. Les maçonneries très hétéroclites étaient à l´origine enduites de chaux pour le logis principal.

  • Murs
    • schiste
    • falun
    • granite
    • terre
    • enduit partiel
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Périodiques

  • Bulletin communal n°26, janvier 2003.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011