Cet ensemble bâti ancien servant de résidence à un notable a été construit dans le 2e quart du 18e siècle pour Thomas Burlot, prêtre, bachelier de la Sorbonne, recteur-prévôt à Tonquédec et sénéchal de l'abbaye royale de Bégard. Dans le premier quart du 19e siècle, la demeure est habitée par Gabriel-Hyacinthe Couppé de Kervennou (1757-1832), avocat au parlement de Bretagne, puis sénéchal de Lannion. Maire de Lannion puis de Tonquédec et député à l'Assemblé nationale, ce personnage est connu pour avoir organisé la rédaction des cahiers de doléances dans le ressort de Lannion.
Il s'agit d'un grand corps de logis de plan rectangulaire, double en profondeur, de type ternaire à cinq travées. Orienté vers le sud, il est édifié en pierre de taille de granite de petit appareil et coiffé d'une couverture en pavillon à deux croupes. L'entourage des ouvertures est renforcé par la présence d'un bandeau saillant en pierre de taille tandis que l'entrée - précédé d'un petit perron, est encadrée de pilastres. La façade nord est surmontée d'une lucarne à fronton cintré en position axiale. Ses trois niveaux sont desservis par un escalier en bois situé en position centrale.
Au sud, l'entrée de la cour - symbolisée par des piliers monumentaux portant le millésime "17/39" et une grille portant des armoiries, est flanquée de deux pavillons. Ces derniers servaient d'écuries – logements de palefrenier/domestique et de remise pour l'attelage. Dans la cour, on trouve également un puits ancien (16e siècle) à margelle circulaire et son auge servant à abreuver les chevaux.
L'architecture de cette demeure s'inspire des malouinières du pays de Saint-Malo et du Clos Poulet.
Cet édifice a été inscrit au titre des Monuments historiques en 2007.
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.