Ce calvaire est associé à la chapelle Saint-Gildas et à sa fontaine de dévotion. Il s'agit d'un calvaire (ou "croix à personnages") en granite composé d'un emmarchement à trois degrés, d'un soubassement de plan rectangulaire avec table moulurée et ornée portant un socle gravé d'inscriptions (illisibles) sur lequel repose un long fût de section circulaire à écots (la présence d´écots sur le fût symbolise les bubons ou tumeurs de la peste), sommé d´un chapiteau (couronnement du fût) mouluré, flanqué de deux consoles formant un croisillon sur lesquels reposent plusieurs personnages. Ce type de croix est surnommé localement "croix à triptyque". A l'avers, représentation de la Crucifixion : au centre, le Christ mort portant un périzonium court entouré de deux personnages (très probablement, à droite la Vierge et, à gauche saint Jean). De ce côté, au pied du Christ, le fût est également orné d'un personnage (saint Gildas : ?) reposant sur une console reposant elle-même sur un blason (illisible). Au revers, un saint (saint Guénolé : ?) entourée de deux autres personnages - probablement les seigneurs de Coëtmen. Au pied du saint, sur le chapiteau, on distingue en effet les armoiries à neuf annelets des seigneurs de Coëtmen. Ces deux statues – sans doute les représentations des seigneurs, ont eu symboliquement la tête coupée pendant la Révolution. Ce groupe sculpté est vraisemblablement datable de la deuxième moitié du 16e siècle ou du début du 17e siècle.