C’est le plus grand hameau de la commune, avec 150 personnes recensées au début du 20e siècle. Ancienne trêve de la paroisse, une chapelle y est mentionnée au 18e siècle, plus au nord, à la Giraudais.
Tel que le montre le cadastre ancien, le village est toujours organisé en deux entités distinctes : la Haute et la Basse Roussais qui enserrent de grands prés. Ces derniers ont du servir autrefois au séchage du lin et du chanvre et étaient accessibles par des chemins formant impasses qui sont présentés sur le cadastre de 1833. Cette ancienne activité de la toile est par ailleurs attestée par des bassins à rouir à la Basse Roussais et des marques de tisserands, navette, peigne, rouet, fleur de lin, sculptées sur les linteaux de quelques portes et fenêtres. Trois inscriptions identifient l’installation des familles Regnaud, Oger (1788) et Postel (1789).
Deux croix, appelées croix de Saint Maurice, ainsi que des vestiges d’un ancien logis du 15e siècle attestent de l’occupation ancienne du lieu. La plus petite des croix est placée au pied de la plus grande, elle a perdu son fût mais a été scellée de façon à faciliter la lecture de ses deux faces. Au recto : le christ sur la croix avec le titulus et au verso : une Vierge à l’enfant que semble couronner un ange. La plus grande présente un haut fût monolithique de granite et rappelle les anciennes croix du bourg de Tréfumel et du village de la Maladrie en Saint-Juvat.
Photographe à l'Inventaire