On peut encore déceler au Quengo un ancien logis à grande salle basse sous charpente, lieu central de la vie seigneuriale. Celle-ci a été plafonnée lors de la réhabilitation du logis au début du 16e siècle. Malgré l’absence de tour d’escalier, ce grand volume à étage demeure caractéristique des logis seigneuriaux rencontrés sur le territoire à cette période.
- inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
-
Commune
Brusvily
-
Lieu-dit
Quengo (Le)
-
Dénominationsmanoir
-
Parties constituantes non étudiéescour, dépendance
La famille du Rocher, seigneur du Quengo
Le manoir du Quengo est détenu depuis la fin du 14e siècle jusqu’au 19e siècle par la famille du Rocher dont tous les membres sont qualifiés d'écuyers. Le livre d’Or de la noblesse du marquis de Magny indique la généalogie de cette illustre famille. Le nom du Rocher est attaché à l’origine à une seigneurie importante de Bretagne qui fut apportée en dot, l’an 1380, par Guillemette Le Provost à son mari Eon du Quengo. Depuis cette époque, les seigneurs de Quengo prirent indistinctement le nom de Quengo ou celui de du Rocher, mais ce dernier parait avoir été porté plus particulièrement par les cadets de la famille. Dans l’histoire de Bretagne de Dom Morice, les seigneurs René et Osmond du Rocher prêtèrent serment de fidélité, l’an 1437 au duc Jean V de Bretagne ainsi qu’a ses successeurs. Plus tard, au 17e siècle, lors de la recherche de la noblesse qui fut faite en Bretagne , la famille du Rocher fut reconnue et maintenue dans sa noblesse de race et d’ancienne extraction, par jugement du 7 février 1669.
Le manoir du Quengo
Le volume du premier manoir édifié à la fin du 14e siècle ou au début du 15e siècle était plus petit et moins haut comme en témoigne la présence d’un chaînage d’angle, situé à côté de la porte de la salle, s’arrêtant au trois quart de l’élévation. Ce volume supposé correspondrait à une grande salle primitivement sous charpente comme celle du manoir de Launay-Bertrand à Plouasne. Dans son état actuel, le logis semble avoir été entièrement restructuré dans la première moitié du 16e siècle (agrandissement vers l’est, surélévation, modifications des ouvertures). La porte moulurée de la grande salle est surmontée d’un larmier de même forme sur lequel repose des armoiries d’alliance malheureusement difficilement identifiables. Le blason situé sur le linteau de la fenêtre de l’étage reprend les armes de la famille du Rocher : d’azur à la bande d’argent accostée de deux molettes d’éperon de même. Un autre blason incrusté dans la façade, a côté de l’entrée, présente les armes d’alliance des familles du Rocher (citées plus haut) et Chateaubriand qui sont de gueules semé de fleurs de lys d’or. François du Rocher épouse le 19 février 1647, Marguerite de Chateaubriand à Beaufort. Actuellement, en l’absence de visite intérieure, Il est difficile de préciser la nature des travaux qui ont été effectués à cette période. Le pignon ouest semble avoir été remonté à la fin du 17e siècle ou au 18e siècle. En 1789, cette terre possédait un droit de haute justice. Vendu à la Révolution, le Quengo fut racheté par Louis du Rocher. Lors de sa transformation en ferme, plusieurs ouvertures ont été modifiées, notamment les fenêtres de l’étage, à l’ouest, aménagées en gerbières.
-
Période(s)
- Secondaire : limite 14e siècle 15e siècle
- Principale : 1ère moitié 16e siècle
- Secondaire : 17e siècle
- Secondaire : 19e siècle
Implanté en bordure de la vallée du Guinefort, le Quengo n’a conservé qu’une partie de son environnement. La rabine mentionnée sur le cadastre de 1843 a disparue ainsi que les viviers à l’ouest et le grand étang qui se situait à l’arrière du logis. Le périmètre de la cour, autrefois fermée par un portail, a cependant été maintenu ainsi que le grand jardin ouest clos de murs.
Le manoir édifié en moellons de granite, emploie parcimonieusement la pierre de taille aux encadrements des baies et en corniche. L’interruption de la corniche peut s’expliquer par la présence d’une aile en retour d’équerre qui est mentionnée sur le premier cadastre levé vers les années 1800. Sur le cadastre de 1843, cette aile n’existe plus, elle a fait place à un corps de dépendances dans l’angle sud ouest de la cour.
Dans son état actuel, nous ne connaissons pas la distribution intérieure. Il est probable que la cuisine était anciennement disposée à l’ouest, en communication avec la grande salle. Un boc de chambres sur cave, à l’est a été rajouté dans un deuxième temps.
-
Murs
- granite moellon
- granite pierre de taille
-
Toitsardoise
-
Étages1 étage carré
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Bibliographie
-
De MAGNY Marquis. Livre d'Or de la noblesse. Paris : Imprimerie Claye et Taillefer, 1847.
-
MONIER M.E. Châteaux, manoirs et paysages ou quinze promenades autour de Dinan. Mayenne : Joseph Floch, 1975 (nouvelle édition revue et augmentée). P450-456.
Documents multimédia
-
http://poudouvre.over-blog.com/article-la-famille-du-rocher-105036150.html
-
http://www.tudchentil.org/IMG/pdf/Quengo_de_-2.pdf
Photographe à l'Inventaire