Cet écart situé au nord ouest du bourg, au cœur de la forêt de Boisreux est proche d'anciens axes de circulation. G. Faguet a trouvé en 1985 au lieu-dit l’étang de Boisreux des tegulae et des céramiques communes protohistoriques qui indiqueraient une origine préromaine.

Le bâti actuel plus dense au nord du chemin communal est composé de cinq alignements de logis, au sud une seule ferme avec des dépendances. L’habitat présente des témoignages du 17e siècle mais il a été majoritairement reconstruit au début du 19e siècle. Le granite exploité a proximité a permis la construction d’un habitat en pierres, en moellons pour le gros œuvre, la pierre de taille étant principalement utilisée pour les encadrements des ouvertures. Les maçonneries ne sont pas recouvertes d’un enduit, seul un bandeau peint court sous la toiture et souligne l’architecture des maisons du début du 19e siècle. L’organisation ancienne du bâti composée de plusieurs logis alignés a été maintenue, au devant de la maison se situe la rue ou la cour qui possède un droit de passage, à l’arrière le tracé de jardins parfois plus vastes trahit des subdivisions du logis.

La bonne conservation des abords, la présence d’un habitat modeste, le plus souvent à une seule pièce en rez-de-chaussée, mais non dénaturé donne à ce hameau un intérêt patrimonial. La présence de plusieurs campagnes de construction sur un même alignement est également pédagogique sur les formes courantes et leurs évolutions dans le temps. Aux portes en plein-cintre formées de plusieurs claveaux du 16e siècle au 18e siècle, succèdent à la fin du 18e siècle des linteaux uniques en arc segmentaires puis des linteaux droits au 19e siècle. Les lucarnes, en pierre de taille de granite, présentent quelques variantes, elles ont été élevées dans le courant du 19e siècle et éclairent un deuxième grenier supérieur.