Dossier d’œuvre architecture IA22018127 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Manoir, la Vallée Martin (Trévron)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Trévron
  • Lieu-dit Vallée Martin (la)
  • Dénominations
    manoir

Le manoir reconstruit au 17e siècle se distingue par sa toiture « en pavillon », et son volume massé, à faux plan double en profondeur.Une lucarne en pierre de taille des faluns rappelle la proximité des carrières calcaire de Tréfumel et du Quiou. Quant à la bouche à feu située à l'arrière du logis, elle servait à dissuader et à se protéger du brigandage. La ferme reconstruite au début du 19e siècle, au lendemain de la Révolution, rend compte du phénomène du rachat des terres nobles par la bourgeoisie de Dinan.

Le manoir de La Vallée Martin appartient en 1448 à Bertrand Sevestre, mentionné dans la liste des nobles de la commune. En 1690 une partie du domaine, qualifié de métairie de la Ville-Martin, est la propriété de Jean Lambert, syndic à Dinan, époux de Laurence Lesieu. En 1811, le registre des états de section consigne Julien Carriguel, notaire à Dinan comme propriétaire des lieux.

Du manoir mentionné au 15e siècle, il n'en subsiste aucun vestige, le logis en place a été reconstruit au 17e siècle et transformé en façade au

19e siècle. Quant à la métairie, elle est également rebâtie en 1812 ( date portée deux fois).

La configuration actuelle des bâtiments est semblable à celle dessinée sur les plans des cadastres de 1811 et de 1843. Une entrée unique permet d’accéder à la fois au logis noble et à la métairie. La division des espaces se ressent davantage dans l'organisation des parcelles et des

jardins. Le manoir dont la façade sur la cour a été remaniée se distingue par sa haute toiture en pavillon. Une lucarne en pierre de taille des Faluns subsiste du côté du chemin. L'intérieur est en cours de rénovation et la partition du rez-de-chaussée n'est plus tout à fait celle d'origine. Aujourd'hui on rentre dans une grande salle munie de deux cheminées, l'une adossée, l'autre engagée dans les murs. A l'arrière de part et d'autre de l'escalier se situent deux pièces annexes, celle de droite a conservé dans son mur nord est, un évier et un vaisselier mural. L'autre petite pièce à gauche de l'escalier est éclairé par une petite fenêtre percée au pignon sud ouest. Ce plan est dit à« à faux plan double en profondeur » en raison des dimensions plus petites des pièces arrière. En façade postérieure figure une bouche à feu accessible

de l'escalier intérieur en vis.

La métairie

Le manoir est accolé d'une dépendance au nord est qui fait face à une autre aile de dépendances. De l'autre côté de la cour se situe le fournil. Le logis du métayer se développe en longueur et regroupe sous une toiture unique des pièces à vivre et des pièces d'exploitation. Ce logis appelé en raison de cette distinction « logis mixte » ou « logis à fonctions multiples » est composé de quatre pièces en rez-de-chaussée dont une seule : la salle est chauffée par une grande cheminée. Les portes hautes indiquent la présence de greniers. Une travée récente de fenêtre a été ajoutée lors de la récente rénovation. La façade est datée à

deux reprises de 1812. Les linteaux des baies en arc segmentaires sont significatifs de cette période.

  • Murs
    • granite moellon
    • falun pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour

Annexes

  • La Vallée Martn, état de section du cadastre de 1811
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2013