Dossier d’œuvre architecture IA22018135 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Village, le bourg (Trévron)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Trévron
  • Dénominations
    village

Un prieuré-cure

Une charte de 1156, cite Trévron au nombre des huit églises données aux moines de Léhon par Jean de la Grille. En 1182 et 1187, de nouvelles mentions confirment cette donation. Au cours des temps, moines et recteurs se disputeront fréquemment à propos des biens matériels. Les moines jouissaient notamment d'un droit de vendanges

à Trévron où il y avait des vignes et un pressoir à vin. Ils possédaient aussi un moulin à eau au Pont au mans qui motiva, en 1277, plusieurs plaintes du seigneur du Chalonge, car l'eau du bief refoulait sur ses prés et nuisait à son propre moulin. Enfin les moines avaient un droit de foire le jour de la Saint Laurent. Du côté sud-est de l'enclos , là où se voit une petite croix dite du prieuré se situait le bâtiment prioral,de forme massée, détruit en 1871 mais encore visible sur le cadastre de 1843.

Un site de coteau en bordure du Guinefort

Le bourg occupe le sommet d'un coteau dominant le vallon ou coule le Guinefort, petit affluent de la Rance. L'église sous le vocable de Saint Laurent se distingue dans le paysage par son clocher élancé de style néogothique, œuvre de 1869 de l'architecte dinanais Célestin Ramard. Elle est reconstruite sur le même emplacement que l'ancienne tout en conservant une série d'arcades du 15e siècle. Une croix ancienne appelée la croix nimbée est située dans l'enclos, probablement croix de cimetière, elle est particulière par sa forme, sa simplicité et sa taille puisqu'elle est sculptée dans un bloc monolithique de granite.

Un bourg rural

La configuration du bourg est inhabituelle, le réseau viaire du cadastre ancien dessine une double fourche à partir d'une rue principale face à l'église. Des anciens alignements de logis perpendiculaires aux rues avec une orientation sud sont encore conservés. Ils ont été pour la plupart modifiés, comme celui situé au sud de l'église dont l'inscription signale une reconstruction partielle en 1749 pour Yves Jacquet. A cette période quelques corniches et souches de cheminées sont refaites en pierre des Faluns.

Le presbytère, qui fait office actuellement de mairie, situé au sud du bourg est daté de 1705 ( sur la façade) et 1755 ( sur un pilier du portail). Sa cour close de murs, avec puits central a été malheureusement bitumée, par contre le grand jardin a été conservé.

Les habitations du 19e siècle présentent pour la plupart une orientation différente parallèle à la voie. Elles se caractérisent par des façades régulières, souvent à trois travées, avec des lucarnes de toit assez similaires. La maison de l'ancien maire,construite en 1857 au nord est de l'église est significative de ces nouveaux logis de fermes qui s'implantent dans le bourg. Un passage couvert, relié d'un côté au logis et de l'autre à des étables mène à une cour arrière close de murs. Une aile en retour d'équerre sert de remise et de pressoir. Un fournil situé dans un angle de la cour atteste de l'organisation fonctionnelle des différents espaces. Un vaste jardin également enclos est situé à proximité. Sur la façade de la maison se lit la fierté du maire qui fait inscrire son nom et celui de son épouse, lors de leur installation : “ J.BEAUMANOIR MAIRE- A. CARIGUEL AVRIL 1857.

Les équipements nécessaires

Face à la maison du maire, précédemment citée, se construit en 1872 une mairie-école des garçons. L'architecte Célestin Ramard qui a déjà reconstruit l'église propose un modèle standard qui rappelle par ces volumes et les lucarnes du comble les malouinières de Saint-Malo et de la vallée de la Rance. Ce style qui s'officialise petit à petit contribue encore à la fin du 19e siècle à l'identification architecturale du bâti de ce territoire. A l'entrée du bourg, une nouvelle école pour les filles se construit trente années plus tard. En ce début du 20e siècle, les grandes et hautes ouvertures du rez-de-chaussée traduisent un certain souci de confort lié à un bon éclairage des classes.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine
  • A.D. Côtes d'Armor : série 20 380 ( mairie-école, église, école des filles, école des garçons).

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : série 20 380

Annexes

  • Bâtiments communaux de Trévron
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2013
Articulation des dossiers