Dossier d’œuvre architecture IA22132084 | Réalisé par
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, Lannion-Trégor Communauté
Manoir et colombier de Lézéven (Langoat)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Tréguier
  • Commune Langoat
  • Lieu-dit Lézéven (Lezeven)
  • Dénominations
    colombier, manoir, ferme
  • Destinations
    dépendance, ferme, hangar agricole, remise

Situé au lieu dit "Le Château", le colombier de Lézéven est daté des années 1580. L'article 389 de la coutume de Bretagne défendait à tout particulier d´avoir des colombier soit "à pied" ou "sur piliers", à moins qu´il n'ait en sa faveur une possession immémoriale ou qu´il ne soit propriétaire de trois cents journaux de terre en fief ou domaine noble aux environs du lieu où il veut faire bâtir le colombier. Le colombier de Lézéven constitue un édifice remarquable à l'échelle du territoire du Schéma de cohérence territorial du Trégor.

Cet ensemble bâti ancien, à la fois résidence seigneuriale et exploitation agricole, est situé à 2600 mètres au sud du bourg de Langoat. Établi une vingtaine de mètres au dessus du niveau de la mer, il se trouve sur la rive occidentale, à moins de 150 mètres du Jaudy. On pouvait franchir le Jaudy au Moulin Coz distant de 300 mètres au nord-est.

Le toponyme "Le château" est relativement récent. En effet, le lieu mentionné sur le cadastre ancien est "Lezeven bras", littéralement "le grand Lezeven". En breton, "lez" signifie la cour où les nobles rendaient justice. La tour d'escalier, située dans l'angle nord-ouest de la cour, a servi de point de repère lors de l'établissement du cadastre en 1836. Trois bassins figurent à proximité immédiate du manoir au nord. A l'est du manoir se trouve aujourd'hui le lieu-dit "Lézéven".

Le manoir a appartenu à la famille de Hémery du ramage de Cavan, qui blasonne "D'or à trois chouettes de sable, membrées et becquées de gueules (sceau 1381)".

Le volume, les éléments stylistiques (fenêtre étroite à traverse et porte en arc plein cintre) et la mise en œuvre du corps de logis permettent de dater cet édifice de la seconde moitié du 16e siècle. Au sud-est de la cour, se dresse la métairie ; reprenant des éléments anciens, cet édifice a été agrandi en 1925 (date portée sur l'élévation nord sur le linteau au-dessus de la porte).

Situé à l'est de Buquino, la chapelle seigneuriale était dédiée à saint Trémeur, fils de sainte Tréphine et de Conomor. Elle avait été achetée comme Bien National - moyennant 5.100 francs, par Joseph Casimir Le Saux, ancien maire de La Roche-Derrien. Elle a été détruite au début du 20e siècle.

Le colombier de Lézeven subsiste toujours : c'est un pigeonnier en forme de tour servant d´abri pour les pigeons. Le nombre de boulins était proportionnel à la surface des terres nobles. On le date, localement, des années 1580 ce qui est - au vue de sa typologie - plus que plausible.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 16e siècle
    • Secondaire : 19e siècle, 2e quart 20e siècle, 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1925, porte la date

Construit en moellon de schiste et de granite à l'exception de l'entourage des ouvertures réalisé en pierre de taille de granite, le manoir de Lézéven présentait probablement un plan en équerre (voir extrait du cadastre de 1836). La façade antérieure orientée vers le sud est très remaniée mais conserve une porte en arc plein cintre et une fenêtre étroite à traverse (actuellement maquée par remise accolée à la façade sud). Au nord, dissimulée pour partie et sous un hangar agricole, la tour d'escalier abritant l'escalier en vis est éventrée mais l'on peut encore observer une petite ouverture de tir flanquant la façade arrière du logis.

Le colombier est situé à 100 mètres au sud du logis manorial. Il est construit en moellon de granite et de schiste, couvert d'une coupole en tas de charge percée d'un jour zénithal. Le faîte du mur extérieur accueille une corniche en schiste formant larmier. A l´intérieur, les boulins ou niches, disposés en quinconce, sont formés d'une alternance de blocs de granite plus ou moins épais. Ce colombier compterait 637 trous de boulins. Une échelle tournante (disparue) permettait l´accès aux boulins.

  • Murs
    • granite moellon
    • schiste moellon
  • Toits
    ciment amiante en couverture
  • État de conservation
    menacé
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    tour, colombier
  • Protections

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013, 2016
(c) Région Bretagne
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.