Bien que résiduels aujourd'hui, les routoirs étaient nombreux jusqu'à la fin du 19e siècle, témoins de l'importante activité linière du pays rochois. Utilisée pendant plusieurs siècles, cette méthode de rouissage est définitivement interdite à la fin du 19e siècle pour cause de pollution, remplacée par le rouissage à même le sol. L' association "L'école des talus" oeuvre depuis les années 1990 à la sauvegarde et à la valorisation de ce patrimoine par la restauration de routoirs et la mise en place de circuits établis autour de 19 routoirs, regroupés sur cinq sites, dont celui de l'anse de Gwenored.
- inventaire topographique, Communauté de communes du Haut Trégor
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Tanguy-Schröer JudithTanguy-Schröer JudithCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Dossier non géolocalisé
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Dénominationsbassin de décantation
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Aires d'étudesSchéma de cohérence territoriale du Trégor
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Adresse
- Commune : Troguéry
Sur la trentaine de bassins de routoirs figurés sur le cadastre ancien de 1835, six sont encore visibles dont deux à l'état de vestiges. Si les registres de matrices cadastrales de Troguéry ne comptabilisent que 15 routoirs à la fin du 19e siècle, c'est qu'un routoir peut regrouper plusieurs bassins, propriétés d'une seule personne.
L'ensemble de trois routoirs probablement établi entre le 17e et le 19e siècle dans l'anse de Gwenored, à cheval sur les communes de Pouldouran et de Troguéry, a été remarquablement restauré. Sur le cadastre actuel, l'appartenance des bassins est bien dissociée (un à Pouldouran, deux à Troguéry), ce qui n'est pas le cas sur le cadastre ancien où les routoirs sont figurés sous la forme de polygones bleus nommés "étangs à rouir" et le circuit de l'eau bien apparent. Ces routoirs privés sont aménagés sur un terrain communal. Les routoirs sont utilisés jusqu'au 19e siècle, puis abandonnés au profit du rouissage à terre. L'association "l'école des talus" est à l'origine de leur restauration à la fin du 20e siècle.
Le grand routoir de Kermeur Vraz faisait partie d'un ensemble de cinq routoirs aujourd'hui disparus, figurés sur le cadastre de 1835.
A Kerino, les vestiges de deux routoirs sont encore visibles en bordure du Jaudy, alimentés par une source et un canal empierré toujours en place. Du second ensemble de trois routoirs situé à l'entrée de la ferme, subsiste un petit bassin et une fontaine domestique.
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Période(s)
- Principale : 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle
Les routoirs sont des bassins à ciel ouverts creusés dans le lit d'un ruisseau ou à proximité d'une source, utilisés pour rouir le lin, c'est à dire pour faire pourir la "moelle" contenue dans la tige et ainsi faciliter l'extraction de la fibre.
Approximativement rectangulaires, les bassins sont construits en pierre sèche avec ou sans fond pavé. Suivant les époques de construction, les maçonneries sont différentes. Les bassins sont souvent associés par deux et jusqu'à cinq, pourvus d'un système de canalisations pour contrôler l'entrée et la sortie de l'eau. Le lin était maintenu submergé au moyen des galets placés dans les routoirs.
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Toits
- (c) Archives départementales des Côtes-d'Armor
- (c) Archives départementales des Côtes-d'Armor
- (c) Archives départementales des Côtes-d'Armor
- (c) Archives départementales des Côtes-d'Armor
- (c) Archives départementales des Côtes-d'Armor
- (c) Archives départementales des Côtes-d'Armor
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Documents figurés
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Tableau d'assemblage et cadastre parcellaire de Troguéry, 1835. Delaunay (ingénieur-vérificateur), Rochefort (géomètre)
Documents multimédia
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Association Skol ar C'hleuzioù (ou l'Ecole des Talus). talus-bretagne.org