• enquête thématique régionale, Inventaire des ardoisières du Centre Bretagne
Ardoisière de Tohou (Plévin)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Maison du patrimoine de Locarn

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Basse-Bretagne - Maël-Carhaix
  • Commune Plévin
  • Lieu-dit Tohou
  • Dénominations
    ardoisière
  • Destinations
    ensemble d'industrie extractive

Au début du XXe siècle, François Jacq commence une exploitation à ciel ouvert à cet emplacement. Il emploie une dizaine d'ouvriers. En 1903, l'excavation fait 10 mètres de profondeur, 6 mètres de largeur et 15 mètres de longueur. L'ardoise est de très bonne qualité car le schiste contient peu de pyrite de fer et de pyrite de cuivre, ce qui la rend quasiment inoxydable.

M. Jacq continue les travaux jusqu'en 1907 voire jusqu'en 1912. En 1920, Yves Le Floch reprend l'ardoisière en exploitation souterraine avec le fonçage d'un puits. Il avait installé une épicerie et un débit de boisson à proximité, or il était interdit d'inciter voire d'imposer aux ouvriers de dépenser leurs salaires chez leur patron.

En 1922, le puits atteint 40 mètres de profondeur. Il lance un nouveau fonçage dans l'ancienne excavation. Puis pour une raison inconnue, l'ardoisière cesse son activité.

En 1933-1934, M. Henry reprend l'exploitation. Le puits atteint 107 mètres de profondeur en 1935 et les fonceurs y ouvrent deux chambres, à l'est et à l'ouest. Un chevalement est construit sur la paroi sud, de même que plusieurs bâtiments annexes que l'on peut voir sur un plan datant de 1938. Nous pouvons y voir deux longs bâtiments dédiés aux fendeurs, un bâtiment abritant une forge et un magasin et enfin un bâtiment pour le treuil.

L'alimentation électrique provient de la centrale hydro-électrique de Bronolo qui appartenait aussi à M. Henry et qui fournissait aussi l'ardoisière de Kérantal. Lorsque la journée de travail à la mine était terminée, on envoyait un signal à la centrale qui stoppait alors sa production.

En 1937, les travaux de la chambre ouest sont arrêtés. En 1940, M. Henry, qui vient de fermer son ardoisière de Kérantal, transfère une partie du matériel à Tohou.

En 1946, on compte trois chambres de côté ouest et quatre chambres de côté est, dont trois sont exploitées.

En 1948, il ne reste que trois chambres en exploitation. La première est un regroupement des chambres est, la deuxième un regroupement des chambres ouest, la troisième a été ouverte au nord en 1946.

En 1956, un nouveau puits vient déboucher dans la deuxième chambre.

La carrière est exploitée jusqu'en 1960 par les familles Henry et Blouin. Elle rouvre en 1968 et un nouveau puits est foncé à 100 mètres plus au nord. Il mesure jusqu’à 15 mètres de profondeur, on en extrait de l’ardoise rustique.

L'exploitation cesse définitivement en 1972 alors que ce nouveau puits atteint 40 mètres de profondeur.

  • Période(s)
    • Principale : 20e siècle , (détruit)
  • Dates
    • 1903, daté par travaux historiques
    • 1972, daté par travaux historiques

L'ardoisière de Tohou présente aujourd'hui un imposant tas de déchets d'ardoise. Pratiquement aucun des bâtiments cités ou présents sur les plans n'a survécu. Un seul bâtiment, sur le bord du chemin est encore debout mais sa fonction n'est pas définie.

D'après les plans, les deux puits sont situés sous l'amas de déchets actuel.

  • Typologies
    Ardoisière de type souterraine
  • État de conservation
    détruit

Documents d'archives

  • AD Côtes-d'Armor ; 8 S 11 : Industrie minérale et métallurgie.

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 8 S 11
  • AD Côtes-d'Armor ; S Suppl. 248

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : S Suppl. 248
  • AD Côtes-d'Armor ; S Suppl. 247

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : S Suppl. 247
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
Dossiers de synthèse