Dossier d’œuvre architecture IA22132333 | Réalisé par
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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  • inventaire topographique, Lannion-Trégor Communauté
Ferme de Zan Logot (Trémel)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Plestin-les-Grèves
  • Commune Trémel
  • Lieu-dit Zan Logot,
  • Adresse ,
  • Cadastre
  • Dénominations
    ferme, logis, dépendance

La ferme de Zan Logot à Plufur

Ensemble bâti ancien, à la fois résidence et exploitation agricole figurant sur les cadastres de 1814 (Plestin) au lieu-dit S[an]t Logat et Sant Logot sur celui de 1848. La confusion san-sant (saint) est relativement courante : Zan fait en réalité référence à la vallée ou le vallon où peut couler un ruisseau (ce qui va dans le sens de l’implantation géographique du hameau) tandis que Logot est un pluriel qui désigne "les souris"... II est également possible que certains Log~ et leurs dérivés, désignent un endroit où l'on rouissait le chanvre ou le lin (rouir : ogan, ogan, eogi, ao'gein ; routoir : ogenn, ogerez...).

D'après le cadastre ancien et les photographies de 1970 du pré-inventaire de Trémel, le hameau de Zan Logot était accessible par un chemin unique venant du sud. Cet ensemble bâti se composait de :

- un logis ancien orienté vers le sud-est : il s'agit d'un logis à étage daté par millésime de 1588 (date inscrite sur le linteau de la fenêtre de l’étage). Mise en œuvre d'un appareil soigné en petits moellons, encadrement des ouvertures en granite (notamment les trois petites fenêtres rectangulaires à traverse, appui saillant moulurée, chanfreinées et à griffes dont le linteau est orné d'une accolade). En lieu et place de la grande fenêtre rectangulaire du rez-de-chaussée devait se trouver un simple jour, tandis que la fenêtre centrale de l'étage était à l'origine une porte desservie par un escalier extérieur droit. La présence d'un fleuron à boule près du puits plaide pour une lucarne en position centrale comme au Vieux Presbytère. A l'origine, la porte centrale en arc plein cintre donnait uniquement accès au rez-de-chaussée du logis. A droite de cette porte, dans l'épaisseur du mur, se trouve un aménagement spécifique en granite regroupant : niche, saloir (malheureusement cassé), placard à deux assises à baratte (sceau) éclairé par un petit jour vertical et évier mural. Le pignon sud accueille une grande cheminée encadrée de part et d'autre par une niche murale : cette cheminée permettait la préparation des repas. Le sol du logis est en dalle de schiste. A l'étage, autrefois uniquement accessible par un escalier extérieur, se trouve une pièce à feu dont la cheminée – engagée dans le pignon nord en position centrale - se signale par la richesse de son ornementation.

Volume général, mise en œuvre, distribution originelle par escalier extérieur (une seule pièce par niveau), ornementation, rampants et crossettes saillantes qui trahissent une couverture végétale en chaume, sont caractéristiques de cette époque. L'accès à l’étage par l’escalier extérieur marque la volonté de dissocier l’étage du rez-de-chaussée par une distribution indépendante. Ce logis témoigne de l'aisance de son commanditaire. Aucun symbole liturgique et social (statut clérical ?) ne vient malheureusement éclairer la qualité du propriétaire.

- un logis en retour d'équerre orienté vers le sud-ouest : il est daté par millésime de 1885 (date inscrite sur le linteau de la fenêtre centrale de l'étage) ;

- une dépendance agricole à usage d'étable orientée vers le nord ;

- un logis à portes géminées orienté vers le sud-sud-ouest ; datable de la fin du 16e siècle ou du 17e siècle, il était déclassé en étable en 1970 ; à l'extrémité est, le linteau de la dépendance porte le millésime 1802.

- un puits : il est datable de la deuxième moitié du 19e siècle ;

A signaler au sud la présence d'une fontaine et d'un bassin (cadastre de 1814) alimentant un petit affluent du Yar.

Bâtiments disparus :

- un logis vraisemblablement datable du 16e siècle (transformé au 19e siècle) : ce bâtiment – déclassé en dépendance (porcherie et remise en 1970), n'existe plus. Il est visible sur les photographies de 1970.

- une remise à orthostat (palis de schiste) ;

- un hangar agricole.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle
  • Dates
    • 1588, porte la date
    • 1802, porte la date
    • 1885, porte la date
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections

Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Région Bretagne
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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