Dossier d’œuvre architecture IA22132480 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Manoir, la Touche Bégasse (Pleudihen-sur-Rance)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Pleudihen-sur-Rance
  • Lieu-dit Grande Touche (la)
  • Dénominations
    manoir
  • Parties constituantes non étudiées
    portail, fournil, dépendance, maison

Le manoir de la Touche-aux-Bégasse repris en 1678, a été également réaménagé dans la première moitié du 18e siècle puis restauré récemment. il rend compte de l'influence du style des premières villégiatures malouines. Si les baies du rez-de-chaussée sont disposées d'une façon irrégulière, celles de l'étage sont agencées avec une volonté d'ordonnancement. L'enduit à la chaux avec son bandeau d'étage en trompe l’œil évoque une pratique ou une mode propre au Pays de Saint-Malo et ses alentours. L'environnement bien sauvegardé avec portail d'entrée aux armes des Begasse, la nouvelle maison conçue avec le nouveau style des années 1850 forment un ensemble cohérent caractéristique du territoire Rance Côte d’Émeraude.

les Begasse, une famille mentionnée dès 1379

D'après l'abbé Eugène Brebel, cette seigneurie tire son appellation d'un nom de famille, Bonabe la Bégasse fonde en 1379 à Peudihen, le prieuré de l'Hôtellerie, relevant de l'abbaye du Tronchet. Vers cette même époque, nous dit-il, vivait aussi Thomine de la Touche-aux-Bégasses, ancêtre d'une dame Boisjean de la Motte, qui eut pour fils Jacques de Cramou et le seigneur du Pont-de-Cieux.

L'importance de cette seigneurie dont les tenants sont mentionnés en 1676, comme fondateurs de l'église et du cimetière de Pleudihen. se traduisait comme pour les seigneurs de la Bellière, par des prééminences honorifiques dans l'église, avec droit d'enfeu dans la chapelle saint Nicolas.

François Pierrez, commanditaire du manoir en 1678

François Pierrez de la Gapaillère épouse en 1668 Françoise Frotet, dame du Gué. Il est parrain de la moyenne cloche de l'église et fait bâtir le manoir dont la date 1678 est portée au-dessus du linteau de la porte. On sait également qu'en 1692, il fait bénir par le recteur de la paroisse François Gautier, une chapelle domestique, située dans son jardin (détruite au 18e siècle, elle n'est pas mentionnée dans l'acte de 1773). Le manoir reste dans la famille Pierrez jusqu'à la Révolution.

Les ventes du 19e siècle et la nouvelle maison de 1850

Jean-Pierre Fournier de Bellevue vend le domaine en 1837 à Frédéric de Châteaubriand qui le revend à Louis Louvel. Celui-ci fait construire la maison neuve dans le chanvril des Begasses, laissant le manoir aux métayers. Ses successeurs Paul Dubois de la Villerabel pour la maison en 1890 et François de Crozen de Chesnes pour le manoir en 1907 vendent la propriété à Hyppolite Briand, ancien capitaine au long cours, originaire de Plouer-sur-Rance.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle, 1ère moitié 18e siècle, milieu 19e siècle
  • Dates
    • 1678, porte la date
    • 1850, daté par source

- Manoir de plan rectangulaire régulier. Construction en moellons avec façade rénovée à l'identique avec enduit à la chaux et bandeau de séparation des niveaux en trompe l’œil. Restitution d'un cadran solaire et également de deux lucarnes. Le logis avait été remanié lors de sa transformation en ferme. La rénovation a été respectueuse des fragments du passé. Escalier en bois à balustres dans le style de la première moitié du 18e siècle. Double orientation.

Colombier mentionné dans l'acte de 1773, détruit.

Chapelle fondée en 1692, détruite.

- Nouvelle maison de plan masse, de type ternaire à trois travées. enduit disparu. présence d'une génoise sous le toit. Toit à longs pans et croupe. Double orientation. Escalier en bois tournant, rampe en fonte et bois. Dépendance accolée.

  • Murs
    • granulite moellon enduit partiel
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Jardins
    topiaire, pièce de gazon
  • État de conservation
    bon état, restauré

Bibliographie

  • BREBEL Eugène, abbé. Pleudihen-sur-Rance. Monographies des villes et villages de France. Le Livre d'histoire, Paris, 2003 (réédition d'un ouvrage paru en 1916).

Annexes

  • 1773. Prise de possession de la seigneurie de la Touche aux Bégasses. (A. Privées)
  • La Touche-aux-Bégasses, vente, 4 avril 1836 (A.Privées)
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2016