L'ordre du temple et des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem possédait à Pleudihen quelques biens : un moulin près du val Hervelin , cité en 1160 et une aumônerie dite de Ponte-terre, en 1180. Le toponyme est lié à ces possessions pourtant imprécises à l’hôpital, jusqu’à' ce jour. On sait par ailleurs, qu'une léproserie est attestée à la Madeleine, lieu-dit proche, siège d'un prieuré bénédictin.
De la période médiévale il n'existe pas de vestiges hors-sol. Le bâti le plus ancien remonte à la fin du 16e siècle ou au début du 17e siècle. La maison de Charles Bouvet, officier seigneurial du château de la Bellière mai aussi marchand de bois est datée 1615. D'autres logis sont datables de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle, comme celle d'un autre notable rural, dont le nom inscrit sur le linteau de la fenêtre de la salle peut-être identifié comme G(uillaume) Herve(t). La fenêtre de sa chambre à l'étage est décorée d'une accolade avec une fleur de lys, mais aussi de cercles dans lesquels s'inscrivent des étoiles ou des fleurs. A l’intérieur de l'accolade sont sculptés des losanges ou des navettes de tisserand. La présence du ruisseau et de pièces de terre nommées chanvril sur le cadastre ancien atteste de cette activité. En 1844 sont encore mentionnés deux tisserands, Jean Brebel et Jean Bréginal. Un peigne à cadrer le chanvre a été retrouvé dans une cour de ferme.
Le cadastre de 1844 indique également la division des logis à cette période. Chaque famille était regroupée dans une unique pièce à feu en rez-de-chaussée. Plusieurs maisons sont surélevées de greniers et indiquent une économie de subsistance. Une dépendance fait face à la maison et un jardin est situé à l'arrière.
