Dossier d’œuvre architecture IA22132511 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Rance Frémur
Maison sieurale (Plouër-sur-Rance)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Plouër-sur-Rance
  • Dénominations
    maison, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie

Cette maison sieurale est une ancienne ferme bâtie au 16e siècle et agrandie au cours du 18e siècle. Souvent nommé à tort manoir, elle possède néanmoins une fuie à pigeons ce qui est réservé à la noblesse. Ses belles ouvertures conservées datant du début du 16e siècle, ainsi que sa distribution par un escalier en vis logé dans une tour, lui confère beaucoup d'élégance.

Le site fut le berceau de la famille Desguets, une des plus anciennes familles de la paroisse, qui fit bâtir cette maison au début du 16e siècle. Il s'agit certainement à l'origine d'une métairie qui à été à une certaine époque une maison protestante, le protestantisme s'étant fortement implanté dans le village de Plouër.

La maison fut agrandie au cours du 18e siècle, on voit d'ailleurs assez bien sur la façade principale deux styles différents.

Au 19e siècle et au 20e siècle, plusieurs familles se partageaient le corps principal. Jusqu'en 1988 c'était encore une ferme avec écurie, étable, pressoir, soue à cochons et bergerie.

Une école libre a également existé dans ce lieu.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle, 18e siècle

La maison sieurale s'organise autour d'une cour centrale rectangulaire. Le logis qui constitue l'un des petits côtés de la cour est composé d'une partie datant du 16e siècle, relativement étroite et qui comprend une tour menant au pigeonnier par un escalier en vis à pierres de taille, de belles ouvertures, notamment la porte à architrave, et une chambre haute à l'étage avec une grande cheminée dont le linteau a été martelé. Les bâtiments d'allure plus classique datant du 18e siècle ont été adjoints avec un grand sens des volumes à la partie ancienne formant ainsi un plan en L, l'angle étant relié par la tour en façade postérieure. Les murs sont en granite, avec une épaisseur par endroits de plus d'un mètre. La partie la plus ancienne a un appareillage fait de petits moellons assemblées à la terre, et pour la partie plus moderne un appareillage de pierres plus grosses.

La partie supérieure de la tour est occupée par un colombier ou, selon les termes d'un aveu de 1718, « une fuie et retraite à pigeons ». L'accès s'y fait par une échelle dans le grenier. Une centaine de boulins disposés sur huit rangées couvrent tout le pourtour. La poutre maîtresse du campanile porte une date gravée mais incomplète, peut-être celle de 1764, année probable d'une réfection de la charpente.

Les deux grands côtés de la cour sont occupés par des dépendances. On trouve parmi celles-ci : une écurie, une étable, une soue à cochons, une bergerie. Le four à pain visible sur le cadastre napoléonien a disparu de la cour à une époque indéterminée. Le puits du 16e siècle existe encore. Dans les grands communs, il y avait au premier étage le logement du domestique de ferme, et au rez-de-chaussée l'existence d'une grande cheminée permet de dire qu'il y avait vraisemblablement un logis mixte où hommes et animaux cohabitaient.

  • Murs
    • granite moellon
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • FLOHIC, Jean-Luc. Le patrimoine des communes des Côtes-d'Armor. Paris : Flohic,1998, 2 tomes.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 205

Périodiques

  • Le Carrouge, n°1 à 92, revue de l'association Le Carrouge, Plouër-sur-Rance.

    Bibliothèque municipale de Dinan
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
Articulation des dossiers