Dossier d’œuvre architecture IA22132735 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Projet de Parc naturel régional Rance-Côte d'Emeraude
Manoir des Fossés (Plélan-le-Petit)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Plélan-le-Petit - Plélan-le-Petit
  • Commune Plélan-le-Petit
  • Lieu-dit (les) Fossés
  • Dénominations
    manoir

Le manoir des Fossés, protégé au titre des Monuments Historiques, s'inscrit en référence régionale pour l'étude des manoirs. Outre les rarissimes fermes à poinçon de sa charpente préservée, sa typologie correspond à un parti probablement inspiré par les gatehouses anglais, où la fonction double de logis et de passage couvert associe habilement les valeurs de prestige et d'usage. L'édifice actuel n'apparait pas comme un lieu conçu pour être habité, mais constitue le lieu d'apparat d'un ensemble aujourd'hui incomplet.

L'édifice conservé, unique témoin d'un ensemble manorial plus complexe, a été bâti entre le milieu du 14e siècle et la fin de ce siècle. Une archive le mentionne en 1497, en tant que "porte et maison sur icelle", comme étant habité par Olivier de la Bouëxière, époux de Peronelle, qui l'a hérité de son père Jean Le Borgne. Ce dernier est mentionné en 1440 à la Réformation de Plélan comme habitant "en son hostel des fossés". Le manoir est déclassé après le Moyen Âge et s'inscrit alors dans l'histoire de la ferme voisine.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 14e siècle , daté par travaux historiques

Edifice à deux étages bâti en moellons sur un plan rectangulaire, devancé à l'origine à l'ouest par une douve aujourd'hui disparue, comme d'autres éléments d'un ensemble comprenant probablement une cour, un logis avec chambre et cuisine, ainsi qu'une chapelle. Il présente une façade ouest défendue par des meurtrières cruciformes et ouverte d'un large passage doublé d'une porte piétonne. Si le rez-de-chaussée recevait probablement une fonction de remise, la salle haute, éclairée de deux baies géminées et chauffée par une grande cheminée sur le pignon que rappellent quelques corbeaux, constituait la salle d'apparat de la seigneurie. Elle était accessible à l'origine depuis la cour par un escalier disparu dont témoigne une ouverture encore visible. Cette salle conserve une exceptionnelle charpente très préservée, avec fermes à poinçon.

  • Murs
    • granite moellon
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Protections
    inscrit MH, 1992/02/13
  • Référence MH

Documents d'archives

Bibliographie

  • LE MANOIR EN BRETAGNE, 1380-1600, par Christel Douard, Jean-Pierre Ducouret, Marie-Dominique Menant, Jean-Jacques Rioult [et al.]. Inventaire général des Monuments et des richesses artistiques de la France. Région Bretagne. Collection Cahiers du Patrimoine n° 28, Paris, Rennes, 1993.

  • MEIRION-JONES, Gwyn (dir.). La demeure seigneuriale dans l'espace Plantagenêt : salles, chambres et tours. Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection "Art et société", 2013, 485 p.

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2023