Dossier d’œuvre architecture IA22132777 | Réalisé par
  • liste immeubles protégés MH
  • enquête thématique régionale, Architecture urbaine en pan de bois
Ancien hôtel Poulain, actuellement office de tourisme, 6 place 1830, 13 rue au Lait (Quintin)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Quintin - Quintin
  • Commune Quintin
  • Adresse 6 place 1830 , 13 rue au Lait
  • Précisions
  • Dénominations
    hôtel, immeuble

Le dossier, ouvert en 1992 lors d'un recensement des immeubles protégés au titre des monuments historiques, fait l'objet d'une reprise en 2025 dans le cadre de l'opération participative Printemps du pan de bois.

La modénature des cheminées suggère une construction de la seconde moitié du 15e siècle ou du début du 16e siècle.

Un croquis réalisé par Henri Frotier de la Messelière en 1909 rend compte d'un écu gravé sur une cheminée aujourd'hui détruite : s'y côtoient les blasons de la famille Poulain et Le Coniac (AD 22, dessin en ligne, p. 16).

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 15e siècle, 1ère moitié 16e siècle

Maison d'angle dont le pignon donne sur la place centrale où se trouvaient anciennement les halles à la viande. Les deux façades sur rue sont construites en pan de bois en encorbellement avec entretoises, ancré dans les ressauts des murs. Un très gros visage qui semble tirer la langue orne l'angle du rez-de-chaussée, sous la poutre d'enrayure. Cette figure grotesque aurait été dénommée Mardi gras, Papa au Lait ou plus récemment Bonhomme de Quintin par les habitants.

Toutes les ouvertures du rez-de-chaussée sont des reprises ; du côté de la place, c'était une vitrine commerçante au 19e et 20e siècle. Un soupirail côté rue au Lait signale une cave. Comme beaucoup aux 18e et 19e siècle, les parties en pan de bois, initialement visibles, sont enduites et les fenêtres modifiées. Un décor de faux joints est même apposé au début du 20e siècle, comme le montre cette carte postale par exemple.

La restauration entreprise dans les années 1960 ou 1970 conduit au remplacement de nombreux bois et à la réouverture de rangées de petites fenêtres à impostes. Sablières et entretoises sont moulurées ; des pigeâtres partiellement bûchés ou restaurés renforcent l'articulation entre abouts de poutre et poteaux principaux. Une écharpe assure le contreventement aux extrémités de chaque étage et des potelets servent d'allèges. Une lisse haute et une lisse basse soulignent l'espace alloué aux fenêtres, à l'image de la maison voisine du 2 rue aux Toiles.

L'emplacement de l'escalier d'origine est actuellement inconnu. Les cheminées conservées s'insèrent soit dans le gouttereau nord, soit dans le pignon ouest. Un décalage s'observe entre les deux cheminées qui chauffent la partie ouvrant sur la place : celle du deuxième étage est légèrement décalée et côtoie la hotte de celle du premier. En partie "arrière", des fragments de cheminées s'observent encore au rez-de-chaussée et au premier étage. Un four est construit ultérieurement dans la cave, côté place.

  • Murs
    • bois pan de bois
    • pierre moellon
    • pierre pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1977/12/21
  • Référence MH

Bibliographie

  • R.P. Dom Guépin, "Rapport sur l'excursion dans Quintin" dans Bulletin archéologique de l'Association bretonne, 1880, p. 340-363.

    Gallica
    Guepin 1880
Date(s) d'enquête : 1992; Date(s) de rédaction : 1992, 2024