Dossier d’œuvre architecture IA22132995 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes du Haut Trégor
Ferme, Le Launay (Hengoat fusionnée en La Roche-Jaudy en 2019)
Œuvre étudiée
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Roche-Derrien (La)
  • Commune La Roche-Jaudy
  • Lieu-dit Hengoat, Launay (le)
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Hengoat
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, mur de clôture, jardin potager, étang, logement, portail, four à pain, étable, remise agricole, grange, puits, cellier

La ferme du Launay est un exemple représentatif des grandes fermes trégorroises du début du 19e siècle avec ses importantes dépendances et sa cour enclose fermée par un portail à piliers. L'environnement est exceptionnel avec le grand jardin potager enclos de murs, les chemins de desserte bordés de talus-murs, le plan d'eau et les routoirs. La conservation de la distribution et des aménagements intérieurs du logis ajoute encore à l'intérêt de cette ferme.

Ferme implantée sur un site anciennement habité comme en témoignent la porte en arc brisé remployée dans l'appentis postérieur du logis et la petite fenêtre chanfreinée remployée dans la dépendance en retour d'équerre.

Le nouveau logis de ferme est construit en 1833 pour le couple Sébille/Le Fichant comme l'atteste l'inscription sculptée sur le linteau de la porte d'entrée : FAIT FAIRE PAR F:SEBILLE ET MARIE JNE LE FICHANT LAN 1833. Le registre paroissial et d'état civil nous apprend que François Sébille et Marie-Jeanne Le Fichant se marient le 6 octobre 1808 à Pommerit-Jaudy, respectivement à 29 et 26 ans. Enfants de cultivateurs et cultivateurs eux-mêmes, ils font construire leur ferme à l'âge de 54 et 51 ans. Marie-jeanne le Fichant est la fille d'un couple de cultivateurs installés au manoir du Cosquer à Pommerit-Jaudy.

Dans la seconde moitié du 19e siècle, les dépendances situées dans l'alignement du logis, à l'est, sont reconstruites au même emplacement, en remployant les pierres du bâtiment précédent. Dans le même temps, un pavillon est édifié à l'ouest, perpendiculairement au logis, sur lequel vient s'adosser une longue dépendance fermant la cour à l'ouest. Le jardin potager enclos de murs est établi à l'ouest de la ferme après 1835 comme l'atteste le cadastre ancien. Le petit étang circulaire qui jouxte le potager est aménagé à l'emplacement d'un grand routoir, alimenté par le ruisseau du Rumain.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1833, porte la date

La ferme du Launay forme un alignement composé d'un logis à étage, d'une remise à piliers et d'une grande dépendance qui associe grange, logis de domestiques et hauts combles à surcroît à usage de grenier. Des étables viennent fermer la cour à l'ouest, perpendiculairement au logis. Autrefois dévolu à l'aire à battre, l'espace situé devant la grange est séparé de la cour par un muret afin d'éviter la divagation des animaux. Entièrement clos de mur, le jardin potager est établi à l'ouest de la ferme, à l'emplacement d'une ancienne dépendance agricole. A proximité immédiate, un plan d'eau circulaire est aménagé à l'endroit d'un grand routoir rectangulaire figuré sur le cadastre ancien, alimenté par le ruisseau du Rumain. L'ensemble de deux routoirs aménagé au sud-est appartenait également à la ferme du Launay (cf. dossier routoirs du Launay). Des mur-talus bordent les chemins de desserte de la ferme.

Le logis est construit en moellon de schiste équarri, il présente une élévation ordonnancée à cinq travées avec des baies en granite, à arc segmentaire, munies de barreaux au rez-de-chaussée. Un appentis à usage de cellier est construit contre le mur nord pour abriter les barriques de cidre et le fournil. La distribution de l'espace intérieur est conforme à celle établie dans les grands logis ruraux de cette époque : le vestibule d'entrée dessert la cuisine et la salle placées en vis à vis. La présence de portes tiercées dénote une volonté de se démarquer par l'adoption de formes urbaines. Le bel escalier en bois, de type rampe-sur-rampe, à jour central, peut être considéré comme légèrement archaïque à l'époque de sa construction. La porte ouvrant sur le repos de l'escalier formant retour d'équerre donne accès au comble du cellier.

Placé en légère avancée du logis, le pavillon à étage est construit quelques décennies plus tard, probablement pour servir d'habitation secondaire.

  • Murs
    • schiste moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Série 3 P 078. Fonds du cadastre ancien. Tableau d'assemblage et plans parcellaires de la commune de Hengoat, 1835.

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 3 P 078

Documents multimédia

  • http://genearmor.cotesdarmor.fr/moteur/

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015